Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » AVENIR DES JEUNES PHARMACIENS : LE DEBAT !
Posté : 13-10-2009 09:32 
Concernant le fait que les nationalisations ne soient pas vraiment à la mode, je dirais qu'en 1945 (de Gaulle) et 1982 (Mitterrand), c'étaient les privatisations qui ne l'étaient pas et qui paraissaient ringardes. Puis des intellectuels, de comptoir ou bien en vue, ont fait un travail de fond pour préparer le terrain pour que les privatisations deviennent une évidence. Regardez les States : l'ultra-libéralisme de Bush, qui pouvait sembler l'aboutissement ultime de la modernité si on en juge par la façon dont le libéralisme était présenté dans les années 90, a bien laissé la place au système Obama. Et pour pouvoir prendre le pouvoir, les néo-cons faisaient un travail de fond depuis près de 40 ans ! Car dans les années 60, leurs thèses n'étaient pas franchement à la mode.
En Angleterre, les médecins sont quasi-fonctionnaires. Je n'ai pas entendu dire que l'Angleterre n'était pas un pays moderne, ou civilisé, ou développé, ou libre, ou... Je dirais même que les tenants de l'axiome liberté = libéralisme en font volontiers l'un des exemples à suivre... (Ils le crient un peu moins fort depuis que l'absence de protection sociale y a fait un carnage du côté de l'emploi)
Pour ceux qui ont peur de se faire voler leur officine par l'Etat, je dirais qu'autant ce dernier brade les entreprises qu'il revend, autant il serait sans doute généreux en les achetant. Cela procède de la même logique...
A ceux qui se demandent si je suis pour la nationalisation des officines. Je dirais que ce n'est pas ma priorité tant cela ne me semble pas réalisable rapidement et que je préférerais voir les jeunes pharmaciens accéder à la
fonction de titulaire, ce qui n'est pas très compatible. Mais je trouve l'idée intéressante. Bravo de l'avoir trouvée !
Enfin, pour recentrer le débat sur l'avenir des pharmaciens adjoints, qui est le thème de ce sujet, on peut penser qu'une nationalisation des officines permettrait un rééquilibrage des revenus basé sur autre chose que le capital de départ et donnerait à chacun une chance d'accéder aux plus hautes fonctions par ses compétences. Ce qui ne me semble pas très critiquable.
Le Panda est peut-être u e espèce en voie de disparition, mais on ne va pas lui en vouloir d'essayer de se reproduire pour échapper à son destin. Et allez savoir si dans 15, 20 ou 30 ans, l'avenir ne lui aura pas donné raison...
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