Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » qu'est ce qu'un bon pharmacien ?
Posté : 12-10-2009 17:27
Cher Damien,
tu veux réformer les choses et c'est très bien. Donner de nouvelles missions aux pharmaciens, qui sont jusqu'à présent plus des exécutants vis à vis des médecins que de véritables confrères (d'où la gué guerre médecins / pharmaciens).
Je pense que cette idée est noble, mais encore une fois tellement à l'opposé de ce que nous vivons actuellement , que de nombreux changements , à plus petite échelle devront avoir lieu avant d'en arriver là.
Avant de passer de distributeur averti, à prescripteur (puisqu'il s'agit bien de celà), chose impossible à envisager pour le moment à mon avis dans l'opinion générale, il devra y avoir plusieurs stades (on ne peut pas passer d'un extrême à l'autre du jour en lendemain).
Revaloriser la pharmacie clinique, la pharmacothérapie (j'ai suivi des enseignements de cette matière qui se résume en étude approfondie de cas d'ordonnances au canada lors d'un échange en quatrième année d'études...gâce a ceux ci on balaye concrètement toutes les classes de médicaments ) seraient un premier pas décisif dans notre cursus.
Diminuer l'importance de matières qui n'ont pas à voir directement avec un apport utile au pharmacien et au patient qu'il a devant lui.
Tout ceci nécessite de grands changements, puisque les études de pharmacie n'ont pas réellement évoluées en même temps que la société... Nous sommes loin du pharmacien apothicaire qui préparait ses médicaments dans son mortier... de la même manière que le préparateur ne nous aide plus a confectionner ces fameuses drogues et n'est donc plus "préparateur " au sens premier du terme... d'où leur revendications légitimes en terme de changement de statut (aspharcom etc...).
Nos études me laissent à penser que si pourtant, les professeurs nous resservant un peu les mêmes cours qu'ils ont du avoir quand ils étaient jeunes (il ya assez longtemps pour la plupart !!)
Pour ce qui est de la prescription d'antibiotiques, d'anti hypertenseurs, d'antidiabétiques, etc... la prescription est intimement reliée au diagnostic que le médecin fait en son âme et conscience.
Tout n'est pas retranscriptible sur une simple ordonnance, et je persiste à dire que nous ne sommes pas formés aujourd'hui pour tout ce qui à attrait au patient et à sa pathologie. Nous sommes des spécialistes du médicament.
A la rigueur pourrions nous étendre les pathologies bénignes qui peuvent nous être confiées à, par exemple, l'intoxication alimentaire (ce qui entrainerait necessairement l'apparition d'une tarification à l'acte ) ou d'autres à étudier, mais pas beau coup plus...
De toutes manières je pense que la plupart des pathologies bénignes sont appelées à être déremboursées (j'en veux pour preuve l'apparition de nifuroxazide, de lopéramide en vente OTC...)
Seuls seront remboursés les traitements relevant de pathologie complexes et mettant en jeu le pronostic vital des patients (vu les déficits publics il est à peu près clair qu'on tend vers çà).
voilà, je vois que nous sommes toujours un peu les mêmes a donner nos opinions sur ce forum, sur cet épineux sujet qui nous concerne tous... et pourtant il y a beaucoup de lecteurs !!!
J'aimerai un peu plus entendre la voix de chacun ...... ne rien dire, c'est accepter / dialoguer , c'est avancer !! ....
Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 17:29
Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 17:33
Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 17:34
Message édité par : PoLoGwADa / 12-10-2009 18:34
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