Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » AVENIR DES JEUNES PHARMACIENS : LE DEBAT !
Posté : 19-08-2008 18:42 
Sur l'incapacité des pharmaciens à se défendre et se valoriser: il s'agit ici d'une idée largement répandue dans la profession, mais qui à mon avis est fausse. Le lobby officinal est au contraire très fort: les propositions de J Attali ont été ainsi immédiatement et entièrement repoussées par N Sarkozy, gràce à l'activisme important des responsables pharmaceutiques, alors que d'autres professions (taxis, notaires...) devront prendre (au moins légérement) en compte certains points du rapport Attali. Beaucoup de mesures politiques touchant l'officine sont prises en fait en cogestion avec l'ordre des pharmaciens et les syndicats (confere par exemple la modification du quorum par le PLFSS 2008). De plus, la profession est fortement soutenue par de nombreux parlementaires, gràce à une image qui reste très positive.
Quant à la rémunération à l'acte, elle a un coût et elle ne pourra pas être accordée en + de la marge commerciale... Il faudra donc diminuer la marge commerciale et je ne suis pas sur qu'il y ait consensus sur ce point au sein de la profession. Ce débat est cependant interessant car il touche à la dichotomie (schizophrénie?) commerçant/profession libérale qui caractérise la profession de pharmacien, et il faut bien reconnaitre que le coté commerçant prime objectivement sur le coté profession libérale: rémunération de type commercial, contrat passé avec le client qui est d'abord la fourniture d'un médicament et secondairement une prestation intectuelle liée à la délivrance, absence de norme et de controle sur la réalité de ce conseil pharmaceutique, activités de commandes et de gestion des stocks qui sont des activités de type purement commerciale, développement de l'OTC et de la parapharmacie sur des critères purement commerciaux (et notamment le prix)...Ceci est un constat, et pas un jugement moral sur l'activité officinal. A titre d'exemple, passez devant 10 pharmacies et observez les vitrines: la majorité des pharmacies communiquent maintenant sur les prix d'appel comme tout bon commerçant...
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