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Posté : 13-04-2008 23:09 
Tout dépend de ce qu'on appelle "sans apport". J'ai parlé avec quelques confrères de leurs projets d'installation. Ils avaient un apport qu'ils qualifiaient de minime : entre 100 000 et 150 000 euros. Minime par rapport au prix d'une officine, certes. Mais pour rembourser la maison que j'ai achetée avec ma compagne qui travaille aussi, nous avons emprunté à 2 sur 20 ans... Alors, peut-être qu'en 2030... Qui sait ?
Pour ma part, j'ai eu la directrice de la CERP de Vannes au téléphone il y a quelques semaines. Elle m'a dit qu'elle n'avait pas vu la moindre installation sans apport depuis plus de 5 ans. A l'époque, je n'étais pas encore diplômé. Vannes n'est pas la Creuse, je te l'accorde, mais tout de même, soyons raisonnable : le nombre d'opportunités d'installation sans apport est sans commune mesure avec le nombre de candidats à la primo-installation.
Alors comme je suis beau joueur, je reformule ma question : quel est le bon critère de sélection des pharmaciens qui deviendront titulaires d'une officine viable et revendable ? Mêmes propositions de réponses.
Et surtout, j'émettrais les plus grandes réserves sur les perspectives d'avenir d'une officine achetable sans apport : les "petits vieux" de la Creuse ne seront pas éternel et leur médecin sûrement pas tout jeune ne tardera sans doute pas à prendre sa retraite.
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