Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Pourquoi les préparateurs dispensent ?
Posté : 18-11-2015 10:25 
Je me permettrais de mettre un (petit) bémol...
Lorsque j'ai dans les mains une ordonnance renouvelant un traitement chronique qui reprend strictement et dans les DCI et dans les dosages et dans les posologies les traitement des mois précédents, est-il indispensable de faire valider cette délivrance par un pharmacien ? (Nos programmes informatiques permettent de consulter les délivrances précédentes).
Si j'ai dans les mains une ordonnance prescrivant uniquement un nécessaire de soins de plaie (compresse, sparadrap, bandes...) est-il nécessaire d'avoir l'expertise d'un pharmacien pour assurer la délivrance ?
Si j'ai une prescription de dispositif orthopédique de série (CSL, collier cervical, etc...) est-il indispensable, au vu de l'expertise que je peux apporter à ce genre de matériel, de mobiliser un pharmacien (qui, s'il n'a pas de DU d'orthopédie...) ?
J'ai bossé, il y a quelques années, dans une officine où toutes les prescriptions devaient être validées par un pharmacien de manière stricte. Parfois, expliquer à un patient (client) qu'il doit attendre qu'un pharmacien se libère pour valider la délivrance de deux boites de paracétamol 500mg...
Je ne suis pas pharmacien. Je n'ai pas l'expertise, les connaissances d'un pharmacien. Cependant, j'estime pouvoir assurer, seul, certaines délivrances simples sans avoir besoin de faire intervenir un pharmacien. Je sais aussi les limites de mes connaissances et je sais faire appel à un pharmacien dés lors que quelque chose ne me parait pas clair, dés lors qu'un voyant d'alerte s'allume sur l'ordinateur, que le traitement a été modifié et que le patient n'en a pas été averti par son médecin que les posologies ont été bougées, etc...
Cette possibilité (qui n'est pas strictement légale, mais qui est couramment utilisée) est bridée par quatre mots dans le code de la Santé ; "sous le contrôle effectif". Il me semble qu'il serait temps de faire évoluer ce texte de loi et l'adapter à la réalité de la vie. Redéfinir le rôle et la fonction du préparateur en pharmacie me semble indispensable. Il y a quelques années, la disparition du CAP et de la mention complémentaire devait nous orienter dans cette direction en élevant le niveau du BP vers un niveau non plus IV mais III. Grâce aux pharmaciens, tout est bloqué depuis des années. Sans doute cette situation convient fort bien à nombre d'officinaux...
Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants.
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