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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » LA FIN DU MONOPOLE? UNE OPPORTUNITE A SAISIR


Posté : 11-08-2014 10:15 icone du post

On peut répondre point par point :

1) Les deux seules professions de santé qui ont une liberté totale d'installation (médecin et dentiste) sont les deux les plus mal réparties sur le territoire, comme par hasard !! Si on supprime le quorum, qu'est-ce qui va se passe ? Les jeunes viendront s'entasser en centre-ville et les pharmacies de campagne seront abandonnées. On voit déjà qu'aujourd'hui un adjoint préfère être au chômage ou à 2000€/mois en centre ville, plutôt qu'un poste à 3000/4000€ dans les zones en pénurie de pharmaciens. Alors oui, j'ai bien compris que toi ce genre de mesure t'arrangerait bien puisque tu veux rester sous le soleil de la Côte d'Azur, après tout les patients de la cambrousse en Creuse peuvent crever, c'est pas ton problème.

2) Réduction du NC de 50% : là encore mesure égoïste : tu veux créer ta propre pénurie pour avoir un meilleur salaire. Et si les patients ne trouvent plus de pharmaciens, bah là non plus c'est pas ton problème. Le nombre de pharmaciens en France (75 000) est cohérent pour un pays développé et ambitieux sur sa politique de santé.

3) Même tes sacro-saints médecins ont le droit de salarier un autre médecin. Il faut fixer des règles, mais l'interdire serait contre-productif : tu fais quoi de tous les pharmaciens qui sont adjoints justement pour le confort (35h, job tranquille) et qui ne veulent pas s'installer ?

3 bis) Voir point 3 : une grande partie des adjoints sont satisfaits d'être salarié pour +/- 40k€ net à l'année pour 35h. Certains sont rentrés dans cette profession justement pour ça. Ces adjoints là ne veulent pas d'officine. Ceux qui veulent s'installer peuvent toujours, même sans argent, plusieurs titulaires ici sur ce forum étaient dans cette situation.

4) Pourquoi pas, mais le préparateur étant subordonné au pharmacien titulaire ou adjoint, ça pourrait poser des problèmes dans la hiérarchie.

5) Ca ne changerait strictement rien puisque les labos ont trouvé des moyens de contourner légalement cette restriction.

6) Très beau sur le papier mais impossible dans la vie réelle : tu vois la sécu négocier individuellement avec 30 000 pharmaciens titulaires, 30 000 dentistes libéraux, 100 000 médecins libéraux, les IDE, les kinés ?

7) Là dessus on est d'accord, c'est une avancée souhaitée par toute la profession.

8) Voir point 1. Les chaines ne sont pas intéressées par le milieu rural, elles se concentreront en ville. Mais là encore, de ta plage de sable fin dans le Languedoc-Roussillon, tu ne connais strictement rien aux problématiques et au manque d'attractivité de la campagne.

9-10) Plutôt d'accord avec toi sur ce point, il faut prendre le virage du numérique. Les médecins pourront certainement dans un avenir proche faire des télé-consultations. Mais il faut bien avoir conscience que ça intéresse une minorité de patients aujourd'hui.

11) L'ordre des pharmaciens er celui des médecins ont exactement les mêmes objectifs et prérogatives, donc là c'est de la mauvaise foi...

Cet article provient de Pharmechange
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