Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Tâches principales et secondaires des adjoints
Posté : 04-07-2014 01:05
Répondons point par point, même si répondre à des trolls c'est un peu comme pisser dans un violon :
- A propos du multicompte : Aristote nous dit que c'est un ancien pharmacien. Docdecampagne s'était présenté comme un médecin qui n'aurait jamais pu être pharmacien. Hors c'est la même personne = grosse incohérence. Cleenic peut donc se rendre compte de lui même que les plus gros détracteurs de la pharmacie ici sont des gros fakes qui s'inventent une vie. Un VRAI médecin n'ayant pas que ça à faire, je pense à un externe en pharmacie jaloux des pharmaciens. Mais je laisse Cleenic se faire sa véritable opinion.
- A propos du fait que certains seraient tentés de travestir la réalité pour attirer des nouvelles recrues : en 2013, il y avait 21000 candidats au concours pharmacie pour 3100 places en 2ème année de pharma. La demande est NETTEMENT supérieure au nombre de places, donc si Cleenic ne s'inscrit pas, quelqu'un d'autre prendra sa place. Aucun intérêt de faire une propagande là dessus, moi si je le fais c'est par passion pour mon métier. Le niveau peut baisser ou augmenter selon le niveau des étudiants, mais le numérus clausus sera toujours rempli, surtout en période de crise ou 40% des -25 ans sont au chômage et où le revenu médian des français est de 1500€.
- Les bénéfices et chiffres d'affaire des pharmacies : le bénéfice est en hausse d'après les études objectives telles que KPMG que j'invite fortement Cleenic à lire. On attend toujours une étude sérieuse d'Aristote et de PharmaFC qui nous prouve le contraire. Le blabla c'est bien, les preuves c'est mieux. Le chiffre d'affaire est en baisse, mais ce n'est pas important, ce qui compte c'est ce qui reste dans la poche du pharmacien à la fin du mois c'est à dire le bénéfice. La baisse du chiffre d'affaire est compensée par l'augmentation du volume des génériques et par les primes de l'assurance maladie.
- Les adjoints au chômage : il y en a comme toute profession ou il y a des salariés. Mais là encore je t'invite à consulter des chiffres officiels : le site web de pôle emploi par exemple. Tu as 1900 pharmaciens au chômage d'après pôle emploi pour 75 000 pharmaciens en tout. C'est triste mais c'est toujours moins que dans 99% des métiers. Et on est en pénurie de pharmaciens en campagne, donc si tu acceptes de bouger, tu trouveras toujours du travail. Ceux qui sont au chômage refusent de bouger et n'aiment pas leur métier. Tu trouveras jamais un pharmacien qui te dira "j'adore mon métier mais je ne trouve pas de travail". Au passage on est cité en exemple des diplômes anti-chomage du guide de l'insertion professionnelle 2013 du nouvel Obs, avec l'interview à la radio d'une étudiante qui disait qu'elle avait déjà signé son CDI dans l'industrie avant même la fin de ses études.
- Le revenu moyen des pharmaciens titulaire : selon les études, oscille entre 120 000€ et 140 000€ par an avant impôts. Bien sur avec cet argent tu dois rembourser l'emprunt de ton officine. Un médecin n'a pas d'emprunt mais son outil de travail de vaut rien, donc il est obligé aussi de mettre de l'argent de côté pour sa retraite, ça revient au même. Sauf que le revenu moyen d'un généraliste est à 70 000€/an et celui d'un spécialiste à 110 000€. On a rien à leur envier.
- Le temps de travail : 35h pour les pharmaciens salariés (seuls cadres en France à être aux 35h, tous les autres cadres salariés bossent plus, y compris les pharmaciens en industrie qui dépassent allègrement les 40h !). Les titulaires sont entre 50h et 60h quand ils remboursent leur pharmacie. Beaucoup moins après. Mais les médecins généralistes sont à 55h en moyenne (étude très récente). C'est le principe d'être chef d'entreprise, tu bosses sans compter, mais tu gagnes plus au bout.
Conclusion : je conseille beaucoup aux lycéens et étudiants qui s'inquiètent de leur avenir professionnel de consulter des statistiques objectives, car les chiffres ne mentent pas. Attention, pas ce que disent les syndicats car c'est leur gagne-pain de toujours dire que tout va mal. Tous les syndicats de toutes les professions sans exception se plaignent, que ce soit les médecins, dentistes bouchers, avocats, ouvriers, etc... C'est leur job de revendiquer toujours mieux.
Les chiffres objectif c'est pôle emploi, les cabinet d'experts-comptables indépendants (KPMG), les agences d'intérim qui classent les professions, l'INSEE, les relevés de déclaration d'impôts... Je ne demande à personne de me croire sur parole, je vous invite à consulter tous ces chiffres après de ces organismes qui sont pour la plupart disponibles sur internet, et vous verrez de vous mêmes qui se rapproche le plus de la réalité.
Bonne soirée.
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