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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Nouvelle mission, piège a cons ?


Posté : 01-08-2013 15:40 icone du post

Justement non, là tu décris le rôle du pharmacien en pratique tel qu'on le voit appliqué dans beaucoup d'officines.

D'un point de vue légal, le legislateur met le pharmacien au même niveau que le médecin, le dentiste ou le vétérinaire. L'exemple le plus parlant de cette égalité, c'est le salaire dans la fonction publique : c'est le même au centime près entre médecins et pharmaciens, que ce soit pour les internes, les PH, les praticiens conseils sécu, l'armée, les inspecteurs de santé publique... Et c'est pareil dans quasiment tous les pays du monde.

La loi (code de déontologie) dit que le pharmacien n'a pas le droit de remettre en cause le diagnostic (domaine excusif du médecin). En revanche, il n'est ecrit nulle part que le refus de dispensation d'un pharmacien ne peut pas être justifié par une remise en cause du plan de traitement. C'est même clairement la majeure partie du boulot des pharmaciens hospitaliers actuellement (analyser et valider les plans de traitements). Au Canada, le pharmacien peut facturer un refus de délivrance aux assurances sous l'intilulé "thérapeutique non cohérente".

Le rôle du pharmacien va donc bien au-delà de la simple correction des étourderies de prescription. Le problème, c'est que beaucoup de pharmaciens eux-mêmes se contentent de ce rôle, ce qui tire la profession vers le bas, et donne cette impression de "sous-médecins".

Par contre tu pointes un problème important : le manque de moyens pour pouvoir analyser correctement une ordonnance. Actuellement, on a principalement deux outils : l'historique (ou le DP quand il y en a un) et l'appel au prescripteur (à ne pas négliger !). Mais ça devrait s'améliorer avec le temps : déjà les entretiens pharmaceutiques qui vont nous permettre de passer plus de temps avec les patients, puis le DMP qui quand il sera fonctionnel, devra permettre d'acceder aux diagnostic des médecins et aux bilans biologiques.

Tu comprends bien que si l'état nous donne l'accès aux diagnostics et aux bilans, c'est qu'il attend autre chose que de la simple correction d'étourderies.

Cet article provient de Pharmechange
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