website logo
Auteur
avatar
pharma-espoir

Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » Nouvelle mission, piège a cons ?


Posté : 01-08-2013 11:54 icone du post

Je suis toujours pas d'accord sur certains points. Aurais-tu un lien qui explique cette histoire de pharmacien "profession imcomplète" ?

Parce que si on part sur ce raisonnement, l'ingénieur BTP qui va concevoir des ponts est aussi une profession imconplète : C'est pas lui qui va décider de construire un pont, la demande va émaner des collectivités. Il ne maitrise pas complètement son objet social, les ponts.

Continons ce raisonnement avec les médecins : Leurs prescriptions peuvent être rejetées par les pharmaciens. Ils ne maitrisent donc pas complètements leur objet social, la mise en place d'un plan de traitement, puisque ce plan de traitement peut-être invalidé par une autre profession.

Bref, à partir du moment ou on a une chaine qui implique plusieurs professions indépendantes des unes des autres, elles sont toutes imcomplètes selon ce raisonnement : cette notion n'est donc pas très pertinente. Moi je distinguerais plutôt les professions qui ont un pouvoir décisionnel dans une chaine, et celles qui n'en ont pas. Dans l'exemple de la construction d'un pont, l'ingénieur en chef agit sur demande d'un tiers, mais il peut très bien refuser la construction du pont ou modifier le projet si il estime que la demande n'est pas réalisable. A l'inverse, l'ouvrier à qui on demande de construire le pont exécute un ordre, il n'a pas de pouvoir dans la chaine de la construction d'un pont. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas de valeur ajoutée : sans lui, la construction du point n'est pas possible.

C'est la même chose dans le système de santé : le médecin initie la chaine (et ne donne pas d'ordre), le pharmacien intervient en aval du médecin avec un pouvoir décisionnel, l'infirmier intervient également à la suite du médecin, mais sans pouvoir décisionnel (ou très faible). Là est la grosse différence pour moi.

Après, en pratique, le problème est que certains confrères n'exploitent pas leur pouvoir décisionnel, ce qui fait que certains patients sortent des officines avec des traitements non pertinents (cf Médiat*r, Dia*e 35...), et ça c'est vraiment dommage.

Pour les médecins pro-pharmaciens, ils sont loins d'avoir le droit de réellement exercer la pharmacie : Ils ne peuvent délivrer que les médicaments d'un liste précise éditée par le prefet, uniquement sur leurs propres prescriptions, après accord du conseil de l'ordre des pharmaciens et dans une zone ou l'accès aux médicaments est impossible. C'est plus du dépannage d'urgence qu'un réel exercice pharmaceutique.

Cet article provient de Pharmechange
https://www.pharmechange.com/viewtopic.php?topic=13078&forum=12