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mgm

Forum » » L'avenir des salariés de l'officine » » Vos propositions sur la formation initiale.


Posté : 04-03-2004 13:55 icone du post

Actuellement stagiaire dans un CFA (formation initiale BP) pour l'obtention du diplôme de cadre de santé (filière préparateur hospitalier) : nouvelles perspectives d'évolution de carrière de notre métier . Je suis peut être un peu radicale, mais je pense qu'il faut redéfinir complètement la formation des préparateurs en pharmacie et commencer par le CSP qui définit le métier : travailler sous la responsabilité du pharmacien, d'accord, mais sous le contrôle effectif de celui-ci ? Qu'est-ce que cela veut dire réellement ? A quelle réalité se refère-t-on ? Les préparateurs sont des professionnels et sont confrontés à cette inadéquation entre théorie (travail prescrit) et pratique de terrain. Il y a combien de pharmaciens qui contrôlent effectivement le travail des préparateurs ? Devons-nous nous considérer comme faisant partie intégrante d'une équipe pluriprofessionnelle dont le fondement est la complémentarité ? Sommes-nous des collaborateurs ? Nos compétences ont besoin d'être reconnues et cela passe nécessairement par la revalorisation du diplôme. Il y a déjà séparation des filières (officinale et hospitalière) avec homologation au niveau III pour les hospitaliers et accès au cursus universitaire (management dans mon cas). En ce qui concerne la formation : certains modules me semblent obsolètes et d'autres trop poussés (chimie...) car les étudiants doivent acquérir beaucoup de savoirs (même périmés) en très peu de temps. Certains de ces savoirs ne seront jamais utilisés dans leurs fonctions. Les méthodes d'enseignement se bornent à des cours magistraux et des TP (qui prépare encore des cachets, des pilules ?) faits pour coller à un référentiel. Ainsi, les formateurs, pris par le temps, élaborent leurs interventions uniquement par rapport au référentiel dans le but de transmettre les savoirs obligatoires par la méthode que j'appelle "gavage", pour l'obtention du diplôme. Ceci suggère une formation avec un "rendu" de connaissances (cause d'autant d'échecs ?) et non une utilisation de connaissances. A ce niveau on peut s'interroger sur la nature de l'évaluation ce qui devrait interpeller les formateurs mais aussi les pharmaciens tuteurs employeurs. Cette formation devrait intégrer plus la réalité du terrain (conseil, homéopathie, phytothérapie, mais aussi la communication/information (concepts-représentations), éthique, santé publique... ). L'apprentissage par alternance doit être efficiente et permettre à terme le développement de compétences. La formation menée dans les CFA et les activités professionnelles réalisées dans les officines doivent prendre du sens. Des liens doivent être tissés entre ces deux entités structurelles pour permettre l'élargissement des connaissances ce qui suppose la mise en place d'une véritable stratégie d'apprentissage (coordination pour la mise en lien, projets pédagogiques et suivis)... D'ailleurs, cette formation ne devrait-elle impliquer plus les préparateurs séniors ? Je veux dire par là implication dans l'organisation des modules mais aussi dans le contenu de ces modules. La pédagogie m'a laissé indifférente jusqu'ici mais ce n'est plus le cas !

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