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saccarine

Forum » » L'avenir des salariés de l'officine » » Pharmacien en parapharmacie


Posté : 28-02-2013 11:06 icone du post

Citation : Pharmay 

Je suis bien d'accord avec toi Saccarine, c'est une intention louable de vouloir prendre en charge le patient d'une façon plus globale, de ne pas surmédicamentaliser le métier (je dépose ce mot demain), et de développer des compétences.
Mais quand j'entends dire que les nouvelles missions vont etre financées en compensation d'une baisse des marges (à € constant) et quand je vois la course au DU après la fac chez mes amis/collègues, j'ai l'impression que ça se fait au détriment plutôt qu'en complément du coeur de notre métier, qui est une dispensation de qualité pour sécuriser la consommation de médicaments qu'ont nos patients. 


tu as raison, la course au DU ressemble à une course au dahu . en plus des facs, ils existent de plus en plus d'organismes de formations qui se prévalent d'être les meilleurs pour notre exercice professionnel: ça crée de l'emploi au moins à ce niveau. personnellement, j'ai fait un DU de pharmacie clinique et stratégie thérapeutique, donc exclusivement orienté médicaments. quand tu vois la marge que l'on a sur les médicaments, oui c'est vrai c'est malheureux. Alors mon objectif est de m'orienter sur la santé et la prévention donc: médicament et le reste, en ayant en tête la rentabilité de ce que je fais en tant qu'adjoint.

au 6ème rencontre de l'officine il y a 2 semaines, une titulaire qui exerce en vendée a présentée une conférence sur les nouvelles missions, son officine (dans laquelle elle a fait des travaux...."the pharmacie ideale" présentée comme la pharmacie du futur) est pilote auprès de l'ARS de sa région. elle a un bureau pour recevoir les patients, avec un appareil de télémédecine, elle fait des entretiens pharmaceutique, des prises de tension dans ce bureau avec un appareil reconnu par les hôpitaux, des dépistages avec bandelettes urinaires etc.....BREF plein de chose...à chaque acte, un tarif est annexé : elle a expliqué que non seulement les patients payés, mais qu'il ne voyait plus du tout le pharmacien comme avant, il l'a voyait comme un vrai professionel de santé. elle nous a expliqué que son CA a augmenté grâce à ces missions et d'autres paramètres, mais une chose qu'a fait augmenté ces nouvelles missions c'est son panier moyen!!! qui , à ses dires a doublé!!!!
ce qui a été le plus difficile à ses yeux, c'est de répondre à la question de ses clients/patients qui lui demandaient "combien je vous dois???", car habituellement elle faisait tout gratuit. elle a réussi à passer ce cap psychologique , à réaliser tout une feuille de tarifs ex: prise de tenstion 4 €, par 10 30 €....etc, et même des entretiens de nutrition ( les 10 à 390 €!!!!!), et les gens sont contents. En revanche, si on est pas compétents derrière, c'est l'échec assuré. mais quel challenge!

bon évidemment, elle a la pharma idéale, de la place ....mais bon, j'ai appris à voir les choses autrement à cette conférence et la soixantaine de pharmacien qui y était aussi. pour préciser sa prise de tension: ce n'est pas de la va-vite au dessus du comptoir avec un appareil au poignet. c'est allongé sur leur fauteuil, avec 2 prises à 10 minutes d'intervalles etc....

alors pour conclure pharmay, oui je suis d'accord avec toi...il faut aussi penser à la rentabilité, mais pourquoi on ne pourrait pas le faire en prenant les gens en charge autrement, tout en valorisant notre métier car , vous avez tous raison, on n'a pas bonne presse.
quant aux champignons, lorsque j'exerçais en province j'en faisais beaucoup, alors je pense qu'il faut garder cet enseignement, mais on est peut être pas obligé de cumuler les cours sur les micromycètes, les tp d'analyse de lame etc. on pourrait essayer d'aller à l'essentiel, effectivement
les études? oui un moment ou à un autre, les gouvernements vont devoir choisir pour la santé entre qualité et coût. s'il veulent du pas cher, qu'ils assument le fait que les gens veuillent aller chez leclerc, et qu'ils en assument eux les conséquences sur la santé publiques, dans ce cas on fait tous un bts comme ça on commence à travailler plus tôt et on revient moins chers à former. s'ils veulent de la qualité: qu'ils assument le fait de former des pharmaciens en 6 ans, à un certain prix et qu'ils s'en servent !!!! pour le moment, ils prennent des décisions en fonction du journal de france 2 ou de 60 millions de consommateurs

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