Damien Chamballon, vous êtes préparateur en région Nouvelle Aquitaine et êtes le président d’une nouvelle association : l’ANPREP.
Quel est l’objet de cette association ?
Si nous devions résumer l’objet, il s’agit d’une association dédiée à la promotion et à la défense du métier de préparateur(trice) en pharmacie. Notre objectif est donc de valoriser et de faire évoluer cette profession en quête de reconnaissance.
Et qu’apporte-t ’elle de plus que d’autres associations déjà existantes ?
Notre association se différencie notamment par ses prises de positions au sujet de la réforme de notre diplôme. En effet, à l’Anprep nous militons pour un diplôme unique en trois ans permettant ainsi de répondre à la complexité actuelle de notre métier et aux nouvelles missions. Nous militons également en faveur des préparateurs(trices) en pharmacie détenteurs du BP afin qu’ils ne soient pas oubliés dans le train des réformes et que des mécanismes simples puissent leur permettre d’accéder facilement au nouveau diplôme.
De quelle manière l’ANPREP participe-t ’elle à l’évolution de la profession ?
De part, son engagement auprès de diverses institutions.
Par exemple, en participant aux travaux de l’Agence du Numérique en Santé afin qu’un maximum de préparateurs(trices) s’enregistre au RPPS (Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de santé) afin qu’ils obtiennent une e-Cps, outil qui demain sera indispensable à leur exercice professionnel quotidien (consultation des dossiers patients, accès aux ordonnances numériques, une messagerie pro sécurisée et d’autres services…).
Nous nous investissons également auprès de différents acteurs de la profession comme le CNP PPO (Conseil National Professionnel des Préparateurs en Pharmacie d’Officine) en charge de proposer des orientations en matière de DPC pour les préparateurs(trices).
Nous échangeons régulièrement avec les de syndicats, les enseignants (de CFA et universitaires).
Nous participons également à des évènements comme le au trophée des préparateurs Giropharm et le salon à Pharmagora.
Nous avons, dans un partenariat Pharmechange/ANPREP, réalisé une enquête auprès de la profession sur le ressenti et les attentes, mais aussi les craintes concernant la création d’une licence professionnelle pour les préparateurs. Quand cette étude sera-t-elle disponible ? Quelles sont les premières données ?
Les résultats de cette étude sont disponibles en téléchargement sur Pharmechange à la fin de cet article et sur le site de l’ANPREP (anprep.fr). Nous mettons également à la disposition du public et des institutions les données brutes du sondage.
Ce sondage révèle que les titulaires souhaitent accorder une place plus importante aux préparateurs(trices), en les impliquant davantage dans l’accompagnement thérapeutique des patients, comme la vaccination, ou l’utilisation de matériel médical. Les résultats mettent en exergue une volonté de les voir assumer plus de responsabilités, notamment grâce à une formation renforcée avec une troisième année d’étude ouvrant la voie à un statut assimilé cadre.
Il révèle également qu’une évolution de notre profession suscite autant d’attentes que de craintes. Crainte de la part des adjoints de voir les préparateurs(trices) empiéter sur leurs prérogatives. Crainte des préparateurs(trices) les plus âgés(ées) de se voir déclassés. Mais également beaucoup d’enthousiasme pour de nombreux préparateurs(trices) de se voir mieux reconnus. Notre profession manque cruellement de reconnaissance.
J’invite vos lecteurs à lire le résultat détaillé de l’étude et en profite pour remercier l’ensemble des participants.
Comment se positionne l’ANPREP par rapport à cette licence ?
L’Anprep milite pour l’ouverture d’une licence (diplôme unique) sur trois ans, en effet nous ne sommes pas favorables à la coexistence de deux diplômes de préparateur en pharmacie, nous y voyons un fort risque de créer des tensions au sein des équipes officinales, ce qui serait contreproductif. Nos collègues préparateurs(trices) doivent être rassurés, ils ne deviendront pas des sous-préparateurs, ils ont pour cela une expérience professionnelle qui peut être valorisée au travers de la VAP. Nos collègues adjoints doivent se rassurer également car un préparateur(trice) mieux formé et plus impliqué leur permettra de dégager plus de temps pour de nouvelles missions pharmaceutiques qui valoriseront leur haut niveau d’expertise.
Comment peut-on vous rejoindre ?
Il est très important que les préparateurs(trices) se mobilisent. Une association est d’autant plus écoutée qu’elle représente une masse d’adhérent. Nous avons aussi besoin de militants pour que dans chaque région nous puissions être en contact permanent avec les institutions. Une association c’est avant tout le résultat de l’union des énergies individuelles.
Adhérer c’est très simple, nous avons mis en place des outils numériques pour cela à partir de notre site internet.
Adhérer c’est aussi peu cher. Nous avons voulu une cotisation annuelle minimale de 10€ afin que l’argent ne soit pas un frein.
Lien du site internet : https://www.anprep.fr/adherez-a-lassociation/
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