Nous tenons à remercier particulièrement toutes celles et tous ceux qui ont participé aux discussions et ont soutenu nos démarches.
Nous invitons tous les préparateurs(trice) à nous rejoindre au sein de notre association pour continuer à réfléchir et proposer pour une réelle évolution de notre métier.
Vous pouvez prendre connaissance du courrier que nous avons adressé à M. PROVOST, président de la CPNE en cliquant sur le lien "Lire la suite"
"Monsieur,
Sous l’impulsion de notre association : ASPHARCOM, cinq
préparateurs de milieux professionnels différents : officine, clinique,
pharmacie mutualiste, SDIS se sont réunis pour rassembler un maximum de
documentation et réfléchir sur les évolutions souhaitables de la
profession de préparateur en pharmacie.
Pour faire suite à nos travaux, nous avons mis en ligne en
collaboration avec le site Internet Pharmechange une pétition sur le
texte suivant :
« Conscients d’appartenir à un réseau de soin qui doit rester l’un des plus performants au monde.
Certains que la justification du monopole pharmaceutique ne se trouve que dans la qualité d’un service rendu performant.
Certains qu’au coté du pharmacien un auxiliaire paramédical responsable et bien formé est indispensable.
Nous nous prononçons pour :
• un diplôme commun à toutes les spécialités de préparateurs en pharmacie : officine, hôpital, clinique, pharmacie mutualiste, SDIS, etc.
• une formation moderne, conforme à l’harmonisation européenne des diplômes,
• une formation en 3 ans dans un cursus licence "sciences de la santé",
• un métier ouvert par la création de passerelles entre professions paramédicales,
• un vrai statut professionnel,
• un titre plus en relation avec nos réelles fonctions,
• une formation professionnelle continue obligatoire permettant une remise à niveau permanente pour faire face à l’évolution de notre métier, »
Cette pétition a recueilli 1 298 signatures.
Vous présidez la Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi, nous
avons décidé de vous confier le résultat de cette pétition et vous
demandons de bien vouloir en informer les partenaires sociaux y
siégeant.
Nous tenons, en complément de cette pétition, à exprimer un peu plus en détail nos idées et nos souhaits.
Tout d’abord et parce que tout commence par là nous tenons à apporter notre vision du référentiel métier.
Référentiel d'activité
Le précédent référentiel d’activité ouvre une liste détaillée de
tâches pouvant être confiées à un préparateur par la phrase suivante :
« Le préparateur en pharmacie participe selon la législation en
vigueur, sous la responsabilité et le contrôle effectif d'un
pharmacien, à tout ou partie des fonctions ainsi définies ».
Il est bien évident que la première évolution à apporter à ce
référentiel concerne le contrôle effectif, le terme de « responsabilité
» ne levant pas d’objection.
En d’autres termes :
-Quel rôle propre pour le préparateur ?
-Quel rôle propre pour le pharmacien ?
- Et en corolaire quelles tâches nécessitent un contrôle effectif ?
Il nous semble évident que cette clarification s’impose tant pour
envisager un vrai statut professionnel du préparateur que pour en
donner un clair au pharmacien, en particulier adjoint.
Ce besoin de clarification est nettement identifié dans l’étude prospective de la pharmacie d’officine.
L’officine évolue et évoluera encore dans les années à venir il est
nécessaire d’anticiper ses futurs besoins en particulier pour tout ce
qui concerne le domaine des services à la personne.
L’outil informatique est omniprésent, un minimum d’aptitude dans ce
domaine est requis afin de mener à bien notre mission. Il nous parait
opportun qu’un minimum de connaissances soit acquis en formation
initiale.
Le préparateur utilise quotidiennement des matières telles que
l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, la diététique, la
location de matériel, etc. Il peut être amené à gérer un rayon,
l’animer, des notions de merchandising pourraient lui être utiles.
Organisation de la formation
La formation des préparateurs en pharmacie sur deux ans ne donne pas satisfaction.
Le contenu formatif doit être enrichi pour permettre au
professionnel une certaine autonomie. Il doit permettre de travailler
dans différents milieux professionnels (officine, hôpital, clinique,
industrie). Une formation sur 3 ans nous semble nécessaire. Elle serait
composée d’un tronc commun sur deux ans et d’une année de
spécialisation ouvrant les voies officinales, hospitalières ou
industrielles validant un diplôme de niveau licence s’inscrivant dans
les sciences de la santé.
Il serait utile d’introduire dans l’année de spécialisation «
officine » de nouvelles matières telles que l’homéopathie, la
phytothérapie, l’aromathérapie, la cosmétologie, la diététique, les
soins de première urgence, l’informatique, la communication, le
conseil, la psychologie, le merchandising, etc. Même si la formation
professionnelle initiale ne peut pas apporter une expertise dans tous
les domaines, il est nécessaire qu’elle prépare le professionnel à
travailler dans toute entreprise et prenne en compte la gestion du
comptoir et de ses stress inhérents.
Au même titre que d’autres professionnels de santé le préparateur
en pharmacie doit pouvoir s’impliquer dans l’éducation thérapeutique du
patient.
La voie hospitalière est bien organisée et l’année supplémentaire
nécessaire actuellement à l’obtention du titre de préparateur en
pharmacie hospitalière semble donner satisfaction. Cette année pourrait
par conséquent tout à fait s’intégrer à la formation que nous
proposons.
L’actuelle formation de Technicien Supérieur en Pharmacie Industrielle (TSPI) pourrait ouvrir une voie industrielle.
En revanche même si en relation à notre histoire il est important
que la préparation officinale et magistrale perdure dans notre
formation initiale, l’importance qui lui est accordée aujourd’hui dans
la formation et l’examen semble disproportionnée relativement à
l’exercice quotidien. Il semblerait plus utile de proposer une
formation optionnelle plus poussée à ceux qui en aurait le besoin.
Cette période de formation devrait permettre, au cours de la
première période de deux ans, à l’élève de connaître par voie de stage
les autres milieux professionnels.
Au fil des ans le nombre et la qualité des maîtres de stage
s’étiole, il est urgent de se pencher sur les raisons qui font qu’il
devient de plus en plus difficile aux jeunes d’accéder à notre métier
et de réfléchir à d’autres voies que celle de l’alternance si
nécessaire.
Si la voie de l’alternance doit perdurer il est indispensable que
le contenu de la formation devant être apportée au sein de l’entreprise
soit qualifié et validé. Un suivi régulier de l’élève devrait être
réalisé par l’établissement en charge de la formation théorique et la
capacité de telle ou telle officine à former des élèves soumise à
condition.
Concernant les pré-requis de présentation à l’examen, il nous
parait nécessaire de les réévaluer. En effet, le taux d’échec des
élèves de niveau BEP des Carrières Sanitaires et Sociales montre que
leur niveau de départ est trop faible. Un niveau bac général ou bacs en
relation avec les sciences de la santé et le social serait plus
approprié et garantirait un taux de réussite conséquent.
Organisation de l’examen
Le diplôme pourrait être organisé sous forme de modules, l’examen
étant validé par l’obtention de chacun de ses modules et la
présentation à un examen final. Le niveau de licence permettrait aux
futurs professionnels d’approfondir telle ou telle matière dont l’offre
de formation existe d’ores et déjà mais ne leur est pas toujours
accessible.
Conclusions
La pharmacie évolue, il est vital pour elle et en particulier dans
sa spécialité officinale de dépasser le simple stade de la distribution
sinon il y a fort à parier que les pouvoirs publics trouveront des
corporations qui peuvent le faire aussi bien que nous.
Cette valeur ajoutée officinale demande une équipe performante,
bien organisée, bien formée et sans état d’âme. Ceci oblige à clarifier
les rôles de chacun des acteurs, à bien utiliser l’expertise du
pharmacien, à compter sur un préparateur ou plutôt un assistant
pharmaceutique capable d’évoluer de manière autonome et responsable
dans un exercice bien délimité. Ceci oblige également à maintenir tout
au long de la vie professionnelle le haut niveau de compétence requis à
chacun des acteurs de l’équipe.
Il est bien difficile de détailler finement nos propositions pour
l’évolution de ce métier, nous nous tenons à votre disposition pour une
éventuelle collaboration.
En l’attente recevez, Monsieur, l’expression de nos meilleurs sentiments.
Pour la commission
Le président d’ASPHARCOM
Francis LIAIGRE"
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