Clôture de la pétition : Pour une nouvelle redéfinition du métier de préparateur en pharmacie 6979


Nous tenons à remercier particulièrement toutes celles et tous ceux qui ont participé aux discussions et ont soutenu nos démarches.

Nous invitons tous les préparateurs(trice) à nous rejoindre au sein de notre association pour continuer à réfléchir et proposer pour une réelle évolution de notre métier.

Vous pouvez prendre connaissance du courrier que nous avons adressé à M. PROVOST, président de la CPNE en cliquant sur le lien "Lire la suite"


"Monsieur,


Sous l’impulsion de notre association : ASPHARCOM, cinq préparateurs de milieux professionnels différents : officine, clinique, pharmacie mutualiste, SDIS se sont réunis pour rassembler un maximum de documentation et réfléchir sur les évolutions souhaitables de la profession de préparateur en pharmacie.


Pour faire suite à nos travaux, nous avons mis en ligne en collaboration avec le site Internet Pharmechange une pétition sur le texte suivant :


« Conscients d’appartenir à un réseau de soin qui doit rester l’un des plus performants au monde.

Certains que la justification du monopole pharmaceutique ne se trouve que dans la qualité d’un service rendu performant.

Certains qu’au coté du pharmacien un auxiliaire paramédical responsable et bien formé est indispensable.

Nous nous prononçons pour :

• un diplôme commun à toutes les spécialités de préparateurs en pharmacie : officine, hôpital, clinique, pharmacie mutualiste, SDIS, etc.

• une formation moderne, conforme à l’harmonisation européenne des diplômes,

• une formation en 3 ans dans un cursus licence "sciences de la santé",

• un métier ouvert par la création de passerelles entre professions paramédicales,

• un vrai statut professionnel,

• un titre plus en relation avec nos réelles fonctions,

• une formation professionnelle continue obligatoire permettant une remise à niveau permanente pour faire face à l’évolution de notre métier, »


Cette pétition a recueilli 1 298 signatures.


Vous présidez la Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi, nous avons décidé de vous confier le résultat de cette pétition et vous demandons de bien vouloir en informer les partenaires sociaux y siégeant.


Nous tenons, en complément de cette pétition, à exprimer un peu plus en détail nos idées et nos souhaits.


Tout d’abord et parce que tout commence par là nous tenons à apporter notre vision du référentiel métier.


Référentiel d'activité


Le précédent référentiel d’activité ouvre une liste détaillée de tâches pouvant être confiées à un préparateur par la phrase suivante : « Le préparateur en pharmacie participe selon la législation en vigueur, sous la responsabilité et le contrôle effectif d'un pharmacien, à tout ou partie des fonctions ainsi définies ».


Il est bien évident que la première évolution à apporter à ce référentiel concerne le contrôle effectif, le terme de « responsabilité » ne levant pas d’objection.


En d’autres termes :


-Quel rôle propre pour le préparateur ?

-Quel rôle propre pour le pharmacien ?

- Et en corolaire quelles tâches nécessitent un contrôle effectif ?


Il nous semble évident que cette clarification s’impose tant pour envisager un vrai statut professionnel du préparateur que pour en donner un clair au pharmacien, en particulier adjoint.


Ce besoin de clarification est nettement identifié dans l’étude prospective de la pharmacie d’officine.


L’officine évolue et évoluera encore dans les années à venir il est nécessaire d’anticiper ses futurs besoins en particulier pour tout ce qui concerne le domaine des services à la personne.


L’outil informatique est omniprésent, un minimum d’aptitude dans ce domaine est requis afin de mener à bien notre mission. Il nous parait opportun qu’un minimum de connaissances soit acquis en formation initiale.


Le préparateur utilise quotidiennement des matières telles que l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, la diététique, la location de matériel, etc. Il peut être amené à gérer un rayon, l’animer, des notions de merchandising pourraient lui être utiles.


Organisation de la formation


La formation des préparateurs en pharmacie sur deux ans ne donne pas satisfaction.


Le contenu formatif doit être enrichi pour permettre au professionnel une certaine autonomie. Il doit permettre de travailler dans différents milieux professionnels (officine, hôpital, clinique, industrie). Une formation sur 3 ans nous semble nécessaire. Elle serait composée d’un tronc commun sur deux ans et d’une année de spécialisation ouvrant les voies officinales, hospitalières ou industrielles validant un diplôme de niveau licence s’inscrivant dans les sciences de la santé.


Il serait utile d’introduire dans l’année de spécialisation « officine » de nouvelles matières telles que l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, la cosmétologie, la diététique, les soins de première urgence, l’informatique, la communication, le conseil, la psychologie, le merchandising, etc. Même si la formation professionnelle initiale ne peut pas apporter une expertise dans tous les domaines, il est nécessaire qu’elle prépare le professionnel à travailler dans toute entreprise et prenne en compte la gestion du comptoir et de ses stress inhérents.


Au même titre que d’autres professionnels de santé le préparateur en pharmacie doit pouvoir s’impliquer dans l’éducation thérapeutique du patient.


La voie hospitalière est bien organisée et l’année supplémentaire nécessaire actuellement à l’obtention du titre de préparateur en pharmacie hospitalière semble donner satisfaction. Cette année pourrait par conséquent tout à fait s’intégrer à la formation que nous proposons.


L’actuelle formation de Technicien Supérieur en Pharmacie Industrielle (TSPI) pourrait ouvrir une voie industrielle.


En revanche même si en relation à notre histoire il est important que la préparation officinale et magistrale perdure dans notre formation initiale, l’importance qui lui est accordée aujourd’hui dans la formation et l’examen semble disproportionnée relativement à l’exercice quotidien. Il semblerait plus utile de proposer une formation optionnelle plus poussée à ceux qui en aurait le besoin.


Cette période de formation devrait permettre, au cours de la première période de deux ans, à l’élève de connaître par voie de stage les autres milieux professionnels.


Au fil des ans le nombre et la qualité des maîtres de stage s’étiole, il est urgent de se pencher sur les raisons qui font qu’il devient de plus en plus difficile aux jeunes d’accéder à notre métier et de réfléchir à d’autres voies que celle de l’alternance si nécessaire.


Si la voie de l’alternance doit perdurer il est indispensable que le contenu de la formation devant être apportée au sein de l’entreprise soit qualifié et validé. Un suivi régulier de l’élève devrait être réalisé par l’établissement en charge de la formation théorique et la capacité de telle ou telle officine à former des élèves soumise à condition.


Concernant les pré-requis de présentation à l’examen, il nous parait nécessaire de les réévaluer. En effet, le taux d’échec des élèves de niveau BEP des Carrières Sanitaires et Sociales montre que leur niveau de départ est trop faible. Un niveau bac général ou bacs en relation avec les sciences de la santé et le social serait plus approprié et garantirait un taux de réussite conséquent.


Organisation de l’examen


Le diplôme pourrait être organisé sous forme de modules, l’examen étant validé par l’obtention de chacun de ses modules et la présentation à un examen final. Le niveau de licence permettrait aux futurs professionnels d’approfondir telle ou telle matière dont l’offre de formation existe d’ores et déjà mais ne leur est pas toujours accessible.


Conclusions


La pharmacie évolue, il est vital pour elle et en particulier dans sa spécialité officinale de dépasser le simple stade de la distribution sinon il y a fort à parier que les pouvoirs publics trouveront des corporations qui peuvent le faire aussi bien que nous.


Cette valeur ajoutée officinale demande une équipe performante, bien organisée, bien formée et sans état d’âme. Ceci oblige à clarifier les rôles de chacun des acteurs, à bien utiliser l’expertise du pharmacien, à compter sur un préparateur ou plutôt un assistant pharmaceutique capable d’évoluer de manière autonome et responsable dans un exercice bien délimité. Ceci oblige également à maintenir tout au long de la vie professionnelle le haut niveau de compétence requis à chacun des acteurs de l’équipe.


Il est bien difficile de détailler finement nos propositions pour l’évolution de ce métier, nous nous tenons à votre disposition pour une éventuelle collaboration.


En l’attente recevez, Monsieur, l’expression de nos meilleurs sentiments.


Pour la commission

Le président d’ASPHARCOM


Francis LIAIGRE"


ManagerManager Publié le : Jeudi 01 octobre 2009 @ 11:15:04

Bixente64 Bixente64
1298 signatures... sur 7864 adhérents à Pharmechange... faible butin... Qu'il est difficile de mobiliser nos confrères pour une démarche pourtant bien peu contraignante pour eux !



Francis, j'espère que tu nous tiendras au courant des réponses (s'il y a réponse...) que tu pourras recevoir suite à cette mobilisation...
Là où commence le découragement, se lève la victoire des persévérants.
Manager Manager
Bien sur Bixente vous aurez ici les copies de tous les courriers que nous recevrons.
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