Ne nous trompons pas de débat: objectif 60 euros. 8-)
(CercleFinance.com) - Cegedim a communiqué hier soir sur les informations parues depuis vendredi à propos de soupçons de fraude fiscale de la part d'un pharmacien utilisant un logiciel édité par sa filiale Alliadis. Selon le groupe, le module du logiciel incriminé ne corrompt pas les données commerciales des officines. Un bureau d'études estime 'limité' l'impact de cette affaire sur le groupe.
Pour mémoire et selon la presse, un pharmacien de Rémoulins aurait utilisé frauduleusement le module technique d'administration d'un logiciel de gestion d'officines d'Alliadis, filiale du groupe. La direction des Finances publiques a déposé plainte contre Alliadis, rapporte Gilbert Dupont.
Le spécialiste de la relation-client pour les professionnels médicaux indique qu'un code administrateur doit être utilisé par l'intervenant pour accéder aux bases de données portant sur l'ensemble des opérations réalisées, et permettant de les corriger. Il est fourni par Cegedim de manière confidentielle, sur demande expresse, au pharmacien et à personne d'autre. “Contrairement à certaines déclarations parues dans les médias, les données de gestion du pharmacien ne sont pas corrompues par l'utilisation de ce module technique”, affirme le groupe. Le journal et le journal de caisse ne sont notamment pas impactés, les auditeurs et les contrôleurs fiscaux pouvant toujours effectuer toutes les vérifications nécessaires.
A en croire Jean-Charles Tellier, président de la section titulaires d'officine à l'ordre des pharmaciens du groupe, “pour frauder, un logiciel ne suffit pas, il faut aussi la volonté d'une personne. (...) On parle aujourd'hui d'un cas. Cela m'étonnerait beaucoup que 4.000 pharmacies, soit une sur cinq, aient acheté un logiciel dans l'intention de frauder”.
Selon les analystes de Gilbert Dupont, l'impact de cette apparaît limité pour le groupe. “Seule la mise à jour de cas multiples de fraude et une implication poussée de la société serait susceptible selon nous d'avoir des conséquences judiciaires sur Cegedim. Le parquet va en effet devoir prouver que l'architecture du logiciel de Cegedim a été délibérément faite pour frauder les autorités fiscales ce qui semble difficilement plausible”, indique une note de recherche.
Les ventes d'Alliadis représentent entre 5 et 6% de celles de Cegedim, et les pharmaciens changent difficilement de logiciels, selon Gilbert Dupont qui reste acheteur de la valeur en visant 60 euros.
Message édité par : MKIII / 14-12-2010 10:09