Ouais mais le gros problème avec les benzo c'est justement qu'il y a accoutumance et en quelques mois tout au plus. Donc tu n'as pas fini de voir grimper les posos si c'est pas utilisé correctement et qu'on laisse faire. A 7cp1/2 par jour, on peut quand même dire qu'il y a problème.
C'est pour cette raison que tu en vois avec une brouette de cp se porter comme un charme alors que toi avec la moitié d'un tu vas roupiller une journée.
Et pour arrêter, c'est vachement rigolo avec le phénomène de dépendance. Dommage quand par exemple tu en as qui commence à avoir quelques problèmes respiratoires et que ça t'intéresserait de mettre un terme à ce traitement. J'ai eu l'occasion de voir des cas concrets lors de mes stages hospitaliers universitaires...

Pour etre clair:

La loi dit plusieurs choses:

Les médecins sont tenus de signaler sur l'ordonnance, support de la prescription, le caractère non remboursable des produits, prestations et actes qu'ils prescrivent :

1° Lorsqu'ils prescrivent une spécialité pharmaceutique en dehors des indications thérapeutiques ouvrant droit au remboursement ou à la prise en charge par l'assurance maladie, telles qu'elles figurent sur la liste mentionnée au premier alinéa de l'article L. 162-17 ; (ARt L162-4 du code de la sécurité sociale)

Donc toute prescription hors AMM est sensée ne pas être remboursable.
Néanmoins:
- Une commission conjointe (DGS, Uncam, ministère de la santé) peut faire paraitre une liste sur arreté de protocoles qui autorisent un remboursement... A priori non publiée de façon publique (tout du moins je ne l'ai pas trouvé).

- Deuxièmement, d'un point de vue de la stricte prise en charge la sécu rembourse toujours les prescriptions hors AMM en cardio-vasculaire (même si aucune loi ne les y obligent) mais peuvent être plus tatillons sur les psychotropes

- TRoisièmement: AU dela des questions de remboursement se posent d'autres questions probablement plus intéressantes. Prescription hors AMM délivrée = engagement de votre responsabilité vis à vis de la santé du patient. Si vous ne savez pas ce que vous faites précisément et pourquoi vous le faites... Ne le faites pas !! Après comme l'a dit antoine : Si vous faites qq chose de non encadré sachez pourquoi, et assumez.

- Dernièrement : Autant pour la question du Plavix il existe des dizaines d'études qui ont montrées un interêt du dosage a 150mg chez les patients non répondeurs à 75 mg, donc la délivrance hors AMM parrait justifiable. Autant pour les benzo il existent des milliers d'études (voire plus) qui ont démontrées une balance bénéfice risque tres largement négative à une délivrance de doses massives (hors cas de mal épileptique non équilibré et quelques cas de psychiatrie lourds nécessitant l'hospitalisation des patients et donc ne concernant pas les officinaux), et/ou prolongées. Dans les cas du zolpidem et zopiclone évoqués ci dessus la question ne se pose pas, il ne faut pas délivrer comme ca sans rien dire.
- pour les 7cp et demi (hallucinant !!) franchement si j'étais inspecteur j interdirait clairement l 'exercice professionnel au pharmacien qui délivre ca. Pour les autres cas il faut absolument engager un dialogue avec ces patients. Il existe de nombreux programmes de désintoxication qui fonctionne relativement bien. Personnellement je n'hésite jamais à parler de ces programmes. Ils aident vraiment vos patients, et sans aller jusque la,leur faire comprendre qu'ils sont dépendants est primordial pour ne pas les laisser augmenter lentement leurs doses comme n'importe quel toxico.

NB: dès (si) que je trouve la liste des indications remboursables hors AMM je met le post à jours ;)

nous à la pharma on a eu le cas mais le cardio hospitalier a maintenu a 2 / jour c'est une dose utilisé a l'hôpital de memoire
ps: plavix + ipp pas bon ménage