Cela dit, il est possible de trouver toutes les informations de base sur Pharmechange, y compris les pièges à éviter. Quand on se lance, il y a quand même une certaine obligation de rassembler le maximum d'infos sur ce dans quoi on se lance. Une obligation envers soi-même je veux dire, parce que vu les sommes en jeu, on ne doit absolument pas y aller la fleur au fusil : avoir conscience de ses carences et se faire aider le plus possible.

Moi je n'avais aucune culture officinale quand je me suis installée mais, comme j'avais envie de voir ce que c'était je me suis lancée .... avec filet ,parachute , bretelles et cie :-D
J'ai commencé par prendre une dispo et je me rends compte aujourd'hui que j'ai bien fait
Et puis je me suis très vite méfiée des bateleurs de foire qui essaient de fourguer des invendable à des prix indécents
EN plus de mon esprit critique j'avoue que j'ai eu de la chance, parce que comme le souligne Marinela, le marché parisien est parsemé de peaux de bananes géantes
Bref j'ai acheté vraiment dans d'excellentes conditions un chiffre d'affaire ultra sain dans un coin avec potentiel et sans concurrence
La preuve j'ai augmenté le CA alors que je suis une bleue pur jus
Bref j'arrête deux ans apres , parce que je vois bien que je ne suis "pas faite ou plutôt"plus faite" pour ça, .
Au final je revends plus cher que je n'ai acheté , je rédupère les billes que j'avais injectées,je réalise au passage une super affaire immobilière et j'ai gagné une experience enrichissante
Cependant, Je reste profondément navrée que cette profession soit entachée de pratiques aussi indignes
Ps: les hôpitaux sont des super paniers de crabes mais je croiq que l'officine (' parisienne tout du moins) les bat à plates coutures

hello,

sans indiscrétion, ton installation a duré de quand à quand pour mieux resituer la conjoncture officinale?

J'ai débuté le 1ER mars 2008 et j'arreterai le 13 mars 2010
L avente sous condition d'arrété prefectoral a été signée debut décembre , c'est à Paris et l'acquéreur est enchanté (parce qu'il ya encore bcp a faire)
pour info: elle cherchait depuis 4 ans et a visité des "milliers "d'affaires

Moralité : les images d'Epinal ont la peau dure!!!

Et bien félicitations, tu as l'air de savoir ce que tu fais et de l'assumer, bravo ;-)

merci Ernam
J'ai eu des postes difficiles, ça m'a tanné le cuir et developé "l'odorat"

tu retournes donc vers l'industrie? dans quel domaine?

Un petit coté craché dans la soupe quand même...

C'est à dire Antoine?

Bah je sais pas,
"je me suis installé, j'ai assuré à mort mes arrieres, je revend en me faisant une belle plus value en seulement deux ans, et je reprend mon ancien boulot..."
Si on en était resté a la reflexion "pas faite pour moi", j'aurais trouvé ça beau...
la conclusion sur l'hopital et l'officine donne un petite arriere gout à la soupe...
Pas un mot sur de bon moment, sur sa clientele, sur son équipe.... Investissement, rentabilité....

Mais en tout cas bon courage dans sa réorientation :)

Oui t'as raison, elle aurait mieux fait de se planter... :# Elle s'installe, elle se rend compte que ça lui plait pas ou que ça lui convient pas et en plus elle a le mauvais gout de gagner sa vie!
Elle tente sa chance, réalise que c'est pas pour elle et elle s'en sort sans y laisser de plume, au contraire elle y a gagné et bien tant mieux pour elle!
Ca change des posts fatalistes qu'on a l'habitude de lire.

Message édité par : ERNAM / 23-12-2009 13:14

Je crois avoir ecrit que j'avais vécu une expérience enrichissante ; je confirme que je ne regrette rien , que je saturais de l'hôpital; j'ai eu envie de changer d'air et j'ai toujours eu la nostalgie de n'avoir jamais connu l'officine
Effectivement j'ai pris un max de précautions parce qu'à 30 balais et même à 40 ( j'ai personnellement connu merci) si on se plante , ça fait bougrement mal mais on respire bien fort et on repart mais à 50 , le plantage c'est mortel et ..... j'ai un instinct de survie développé
C'est vrai aussi que j'ai réalisé que c'était un chouia trop tard pour moi, et je présente mes excuses de ne pas avoir tout perdu mais d'avoir au contraire dopé mon patrimoine
Si j'ai été un poil violente dans mes posts précédent c'est que j'exprimais ma compassion pour une consoeur qui avait un parcours similaire mais qui n'a pas eu ma "chance"; j'avais oublié que lacompassion est plutôt insolite dans le monde officinal ou l'on est plutôt prompt a se régaler du malheur des autres
En tout cas ,je pars la tête haute ;je laisse une affaire saine à mon successeurje repercute leprix exceptionnel que j'avais obtenu,je leur fait un loyer bien plus bas que l'estimation ( 1100 hors charges contre 18OO) et je leur laisse mon appart refait à neuf au prix du marché actuel pour desbiens pas aussi top,tout ça sans depot de garantie et j'en passe
Alors lesdonneurs de leçon ................. au placard ( parce que je suis polie et que je suis sur un site public)
An toine , il va falloir travailler ton sens de l'analyse ,les jugements péremptoires c'est bon pourvoici
Sinon bonnes fêtes à tous

bel esprit !!!!!et bonne chance pour la suite

Franchement dans ma carrière d'adjoint je n'ai bossé que pour un pharmacien sorti de l'industrie qui s'es installé en officine, ça aura été la pire expérience que j'aurai connu en tant qu'adjoint, mais je suis sûre qu'il ne faut pas généraliser et que ce n'est qu'un cas particulier.
Par contre ce qui me fait rire c'est qu'il y a vingt ans la voie royale à Chatenay Malabry c'était l'industrie, tu passais pour un plouc si tu voulais faire officine par choix, et aujourd'hui, on n'arrête pas de voir des industriels se précipiter vers l'officine. Qu'ils soient titulaires ou adjoints, au comptoir ils n'y connaissent rien, mais en général gardent leur esprit industrie voie royale.
Comme certains n'arrivent pas à se faire embaucher en métropole ils partent dans les DOM, en pensant que ça sera plus simple et que là bas on manque de main d'oeuvre et on est moins regardant. Pas triste à voir derrière le comptoir.
Personnellement je ne me suis pas précpitée avant de m'installer, je pense que j'ai acquis assez d'expérience, et bien sûr seul l'avenir pourra dire si j'ai eu raison ou pas.

Merci Bob et ERnam
L'industrie je ne sais pas j'ai jamais connu mais après 25 an d'hôpital je n'ai pas eu de difficulté au comptoir , si ce n'est qqs lacunes en medicaments conseils et un zéro pointé en homéopathie
Pourtant j''ai bcp bossé sur des postes orientés plateau technique : bloc , réa... donc j'étais meilleure en dispositifs médicaux qu'en médicaments
Mais c'est vrai que l'industrie offre des carrières bien distantes de la thérapeuthique , du soin et du patient

100% d'accord : qu'ils restent dans leurs boites et laissent le métier d'officinal a ceux qui y sont formés et qui l'ont choisit à la fac.

Leur choix est purement financier.

Je risque d'en vexer quelques uns et j'en suis navré mais leurs confréres industriels reconvertis ternissent tellement leur image .....

Toujours dangereux de généraliser.

moi je nage à contre courant :-)

je vais bosser pour me reconvertir en PUI (clinique privée ou structure de soin)
pas grand chose pour m'aider au niveau formation (formation continue). Je vais donc essayer de faire des remplacements en PUI pendant mes vacances (car je suis en CDI officine).

il faut bien un jour comprendre que l'on ne pourra jamais avoir son officine alors il vaut mieux quitter le navire et trouver un poste plus interressant.

j'espere que 2010 me portera chance.

ps: c'est quand meme pas d'un niveau tres haut la gestion du TP quand meme!