Damien , ton idée n'est valable que si tu demandes un prêt à un investisseur privé non pharmacien , c'est possible .
Maintenant si tu prends le cas d'un pharmacien investisseur , il a la possibilité de prendre des parts en capital pourquoi s'en priverait-il ? Il y a quand même une possibilité , celui du vendeur qui te preterait de l'argent pour que tu puisses acheter son officine .

et justement ci , c'est le principe même de l'apport !

un petit mémo bien fait tout à fait applicable à une SELARL :

http://www.greffe-tc-paris.fr/createur/eurl_sarl.htm

sinon ce n'est pas un apport, c'est un prêt à la société, comme un banquier !

les banquiers n'aiment pas trop ces prêts généralement familiaux dont ils ne contrôlent pas l'incidence sur les capacités de remboursement. J'ai souvenir d'un montage comme cela ou le frère avait apporté une partie substantielle du financement "personnel" et qui avait demandé assez rapidement a récupérer sa somme aggravant une situation un peu précaire. Résultat c'est le grossiste qui s'est retrouvé en position de banquier en second ( 3 mois d'équivalents de CA en dette grossiste !) --> livraison au "cul du camion" et mise sous tutelle de l'imprévoyant !

et la conjoncture actuelle n'est pas propice à les rassurer ....." montrera que près d'une officine sur 4 est en découvert bancaire au 31 décembre 2008 et que 80% ont vu leur situation de trésorerie se dégrader en 2008."

http://www.lepharmacien.fr/avril-2009/en-couv-tresorerie-en-berne.html

Message édité par : Marinela / 18-10-2009 22:31

Tu n'as repris qu'un élément de mon post. Il était un peu plus précis que cela et donnait justement l'exemple d'un montage tout à fait légal qui ne suivait pas cette logique. Par exemple parce qu'une partie de l'apport de l'investisseur peut être prêtée à titre personnel au jeune installé.
En fait, je dois voir mon comptable dans cinq jours. J'aborde le sujet avec lui et je vous retranscris tout en détail, si vous voulez ;-)

effectivement, je pense que de nombreux "montages" financiers ont recours a ce système de "prêts à la société", du moins c'est ce qui devrait se pratiquer pour valoriser le travail du gérant. Je m'explique:
Le gérant souvent jeune pharmacien sans apport arrive a obtenir 51 % des parts d'une SEL car l'investissseur lui fait confiance et mise sur lui. Quitte a ce que le gérant lui rembourse l'investissement prêté une fois qu'il a commencé a capitalisé et tiré un bénéfice suffisant qui lui permette de rembourser.
C'est tout l'intérêt je pense d'une SEL, ou l'investisseur est rémunéré pour une prise de risque, pour la confiance qu'il a en son gérant...
et un gérant rémunéré pour son travail, et pour le fait de se montrer digne de la confiance que lui accorde son investisseur, afin de compenser son manque de moyens initial.

Après c'est sûr qu'il y a certainement des gérants qui travaillent à 100 %, et ce pour détenir malgré tout un faible montant de parts (donc de capitalisation), puisqu'il n'ont pas ou presque d'apport.
Je crois que c'est à eux auxquels on faisait allusion avant ("celui qui se lève tous les matins"), et qui sont des bons clients pour les pharmaciens qui souhaitent posséder des mini chaînes de pharmacies (ou montage en cascade), où l'investisseur reste majoritaire sans travailler, et trouve un bon pigeon a mettre aux commandes de son centre de profit.

Je pense que c'est à eux auxquels pensait Damien.

Juste quelques remarques car le sujet tourne en rond et chacun y projette ses propres désirs :

1. si on parle d'apport, c'est dans la constitution de la société et en terme de valeur , c'est strictement proportionnel
2. si on parle de prêt pour compenser un manque de fonds propres ( donc d'apport), c'est une pente extremement dangereuse pour les deux ( le jeune qui ne pourra pas la rembourser et le l'ancien qui n'a aucune garantie sur l'actif de la pharmacie)
3. si on parle de prise de risque de l'investisseur, ca s'appelle le capital-risque et c'est interdit dans une pharmacie ( et heureusement !)

Maintenant, vous pouvez retourner le problème dans tous les sens, une SELARL c'est un montage relooké d'une SARL et même si vous en aviez l'intention, vous aurez beaucoup de mal a trouver un "investisseur" qui accepte de vous preter 100 a des conditions meilleures que le marché bancaire avec la seule contrepartie de posseder 10 en terme de parts sociales ! ou alors c'est papa maman et c'est une avance d'hoirie

N'oubliez pas non plus que la DGI vérifie les CC d'associés et que on ne peut pas detenir un CC créditeur faramineux sans détenir des parts sociales. Puisque tu vas voir ton comptable, demande lui précisément quelle est la règlementation en vigueur concernant ce ratio et tu verras que un "investisseur" comme tu dis ne peut pas preter à la société au dela d'un seuil. Ce qui est parfaitement compréhensible pour assurer la stabilité financière de la dite société.

N'oubliez pas non plus que le banquier ( le vrai !) vous accordera le prêt APRES avoir vu le montage de la SEL et qu'il n'est pas idiot au point de laisser passer un prêt pour un apport sur le capital social. S'il s'agit de cc d'associé, il demandera une clause écrite de bloquage dans la convention de telle manière qu'il ne pese en rien sur les résultats de la société pendant les premières années, comme du capital social en somme.

Au final, il vous faut trouver quelqu'un qui va accepter de preter de l'argent avec le même statut que du capital social ( gelé, sans rémunération et sans garantie )mais avec une petite partie en capital. Bref le risque sans le gain potentiel pour lui. IL vaut mieux faire un montage bancaire avec une partie in-fine si vous voulez assumer vous même le risaque en capital et obtenir un taux plus avantageux de votre banquier.

ps pour PoLoGwADa : le montage en SELARL de mon point de vue, c'est surtout pour permettre une cession progressive des parts en débrayant le ratio rémunération de gérance / capital et par paliers transmettre un belle pharmacie à un jeune ( mais surement pas en 8 ans, quelle blague !)

sans vouloir polémiquer, pour répondre simplement:

à ton PS:
c'est comme ca aussi que j'envisage idéalement une SEL, mais je pense que tout le monde ne le voit pas comme ça. J'ai eu une proposition en effet d'association ou le but manifeste des investisseurs n'était pas ce dont tu parles.

pour le "capital-risque":
je connais des personnes (et j'ai des exemples de cas concrets dans mon entourage) qui se sont installés avec un apport minime. Le nombre de parts sociales ne reflétant pas concretement l'apport initial.
Heureusement que ces montages existent, sinon ce serait la mort de tout espoir d'installation dans une phie qui tourne bien pour les jeunes sans apport conséquent...
Tout est question de négociation. Beaucoup de montages sont possibles.
Ce qui compte c'est la viabilité du projet, de confiance en son associé et des intérêts personnels que chacun défend.

Message édité par : PoLoGwADa / 19-10-2009 10:16

Après avoir rencontré mon expert comptable, je confirme la réponse de Pologwada. Rien n'empêche qu'une partie de l'apport de l'investisseur (appelons un chat un chat) ne se fasse sous la forme d'un apport en compte courant, ce qui permet de facto d'augmenter la proportion de parts détenues par le gérant.

D'ailleurs les exemples ne sont pas rares et en matière de démonstration, rien ne vaut la réalité des faits.

Damien.

Et j'en reviens à ma conclusion : CHOISISSEZ L'INVESTISSEUR QUI, A APPORT EGAL, EN METTRA LA PLUS GRANDE PARTIE SOUS LA FORME D'UN APPORT EN COMPTE COURANT.

FAITES JOUER LA CONCURRENCE ! N'en déplaise aux agences de transaction-placement.

Damien.

tu dors quand? et oui je suis de retour, c'est le blues

Dis moi Damien, dans le poulailler de la transaction pharmaceutique par les SEL , tu penses être coté poule, ou coté renard ? ;-)

tiens je t'offre cette maxime, elle est de Winston Churchill. Je ne sais pas s'il avait des attaches dans notre milieu .....

"Epargner est une très bonne chose. Surtout quand vos parents l'on fait pour vous."

Discussion trés technique , mais si ce que dit Damien est vrai , en tant qu'investisseur potentiel je ne vois rien de choquant à être mis en concurrence avec d'autres si l'affaire et le futur gérant valent le coup!

Je pense être du côté du gentil toutou qui monte la garde.