Hello tous, quelques impressions sur ce qui a été dit (pour info, je m’installe cet été, et je suis donc en plein « dedans » !)
Mon cher Damien-en-mer, je me permets de te citer concernant les prix de cessions aux pharmaciens retraités :
« De telles sommes permettent de toute façon de vivre très confortablement jusqu'à la fin de sa retraite, voire même de payer cash la maison de ses enfants. Au-delà, on ne peut que l'investir, et donc pas en jouir. Le comble de l'inutile. Alors cela vaut-il la peine, pour gratter quelques % de CA à la revente, de brider la carrière des jeunes confrères ? »
Je suis tout à fait d’accord avec toi : cette génération (particulièrement les officinaux) a décidément profité de tout : les années à 40 de marge, le développement faramineux de leurs outils de travail, les 20 H par semaine pour des salaires de 10 à 15 000 € / mois, et la revente à des prix 10 fois supérieurs à ce qu’ils avaient acheté… En effet, ils pourraient baisser leurs prix de 5 à 10 % (être sous la barre des 80 % en moyenne) pour permettre aux futurs titulaires de vivre décemment même pendant leurs remboursements. Evidemment, nous ne sommes pas des smicards, mais gagner moins qu’un assistant (2200 à 2500 nets/mois) ce n’est pas normal, si c’est uniquement pour enrichir cette fameuse génération qui en a déjà plein les poches !!
Je recite Damien pour étayer :
« […] un système dont auront bénéficié nos chers Papys-babies-boomers. Encore eux. L'avantage d'être majoritaires dans une démocratie. Des maisons achetées peu chères en pleine inflation revendues au prix de l'or aux conscrits de leurs enfants. Et aujourd'hui, à l'heure de la retraite, on passe à l'appareil de production. Vive la solidarité intergénérationnelle ! » « :b
Pour le problème des négociateurs, étant donné qu’ils sont payés sur le prix de cession, ils ont tendance à les gonfler au maxi !!
Cependant, depuis 6 à 8 mois, ils crèvent la faim, plus rien ne se vend, et ils commencent à faire l’inverse : ils travaillent les vendeurs au corps afin de faire baisser les prix pour que l’affaire se fasse. Pour info, il y a moins d’un an on nous proposait une affaire à 90 % dans une grande ville de ma région (Champagne Ardennes) ; et il y a trois mois, un autre négo nous proposait le même genre d’affaire à moins de 80 % (c’est lui qui « harcelait » le vendeur pour qu’il baisse son prix !!).
En tout état de cause, ces négo sont payés très cher (3 à 5 % du CA cesion) pour quelques coups de téléphone et des « pseudo »montages financiers (qui font passer n’importe quoi à n’importe quel prix mais se font démonter quand on a un bon comptable…)
Concernant la façon dont envisager une pharmacie, je partage celle de Pharma 13
« Honnetement, et je parle en connaissance de cause, je viens de m'installer, je ne penses pas à mon officine comme une future vente ou un bonus de départ à la retraite ou un produit de capitalisation mais plutot comme un outil de travail. Je me dis juste que je dois le rembourser et qu'après il me permettra de vivre convenablement. »
En effet, la pharmacie mute énormément en ce moment, et il faut la prendre vraiment comme un outil ; vivons confortablement dessus, ce sera déjà pas mal, ensuite on verra plus tard pour la revente !
Sur la valeur « réelle » des officines, et le fait que les petites (<1.3 M) soient intéressantes ou pas, je cite Whhops :
« Je peux garantir qu'il y a des experts-comptables qui se sont rendus compte que toutes les pharmacies de moins d'1M n'allaient pas disparaître demain et donnaient des résultats tout à fait satisfaisants... De toutes façons, quand on n'a pas de sous, le choix est vite réglé. Mais contrairement à ce qui peut être avancé, il y a des options pour les désargentés, c'est pas les exemples qui manquent et ça ne les forcera pas à vivre dans la misère, loin de là... »
C’est tout à fait exact ; perso, l’officine que nous rachetons fait partie de ces soi disantes « petites » mais sur le prévisionnel du comptable qui est pourtant très prudent, les dividendes que l’on devrait avoir rapidement sont bien supérieurs à ceux que l’on aurait pu avoir, par exemple sur d’autres pharmacies, étudiées avec le même comptable, de CA plus élevés.
Cette officine, nous l’achetons à un prix raisonnable, alors que pour les plus grosses (CA 1.8), on nous en demandait trop et du coup c’était bien plus difficile à rembourser… En fait, c’est vraiment le prix de cession qui est important !! et la boucle est bouclée !!! :=!
