syncmaster a écrit : "Je suis peut être parano mais je vous le dis, faites attention, on nous observe... "

bien d'accord... et ça commence ! ..... :

07/05/2009 - Alli : des pharmaciens poitevins testés... et épinglés

Alli est à peine commercialisé que, déjà, les pharmaciens sont testés sur la qualité des conseils délivrés lors de sa vente. Ainsi, un journaliste de La Nouvelle République, en surpoids de trois kilos, a demandé la pilule « antiobésité » dans dix officines du centre de Poitiers. « Premier constat : la plupart des pharmaciens donnent une information a minima sur les risques de diarrhées liés à la prise de ce médicament et sur son inutilité si on a fait un repas peu gras. » Seules deux pharmacies lui ont soumis le questionnaire ; « les autres étaient disposées à délivrer Alli sans poser la moindre question ». Certains ont même « installé sur leur comptoir » le produit, « à portée de main du client, ce qui n’est pas très réglementaire ». Surtout, « aucun n’a proposé de solution alternative, du style régime ou exercice physique […]. Mais est-ce vraiment étonnant ? », demande ironiquement le journaliste.
Cerise sur le gâteau, un nutritionniste poitevin, cité par le quotidien, déclare : les « conseils des pharmaciens, sans vouloir leur faire offense, je n’y crois pas du tout. Le pharmacien va chercher à vendre le médicament. C’est normal, c’est son métier ».

Cet après-midi, promenade dans un grand centre commercial de Lyon, difficile de passer à côté de la publicité faite sur ce "médicament", comment le laboratoire a-t-il eu le droit de faire une publicité ?...

Elles sont loins mes études de pharma...! :paf

Il y a effectivement beaucoup d'étrangeté dans cette commercialisation. :#

Ce genre de "proces" avait été fait pour la pilule du lendemain, et finalement on se rend compte que le boulot est bien fait par la grosse majorité des pharmaciens, alors evidemment un mouton noir tu en trouveras toujours, souvent dans les memes secteurs soit dit en passant...
Maintenant , dans le genre à charge, le reportage sur un médicament sorti la veille que finalement bien peu de pharmacie ont déja en vente (si on s'en tiens au panel des membres ayant posté sur ce sujet)... Comme de nombreux confrere j'ai epluché scrupuleusement les recommandations de l'affsaps, et quelques part je rentre dans le jeu de la communication Buzz du labo, me suis je formé aussi rapidement sur tout les médicaments récent qu'on a meme pas en stock.... Et pourtant personne ne vient jugé de ma competence pour la delivrance des dernieres sorties de reserve hospitalieres par exemple....
Enfin bon, continuons à faire notre boulot correctement, peut etre un jour seront nous visité par un reporter en mal de scoop, et nous ne serons alors que parmis les 9 sur les 10 à bien le faire, ceux dont on ne parle jamais, les trains à l'heures....

Maintenant si Alli est effectivement à double tranchant, a l'heure ou on demande de la remuneration à l'acte, de plus grandes responsabilité, savoir delivrer correctement ce produit et gerer la demande ne me semble pas non plus insurmontable.... Que chacun fasse son boulot avec ethique, et tant pis si à coté un confrere ne l'a pas, au moins on a notre conscience pour nous ...

Il ne faut pas voir particulièrement un piège ici. On est tout simplement dans l'emballement d'un de ces sujets à la mode dont on parle énormément sur peu de temps avant qu'autre chose vienne le faire vite oublier.

Les médias se font les jouets des communicants du labo dans une entente donnant-donnant puisque chacun y trouve son compte : d'un côté ça fait vendre des journaux et de l'autre on contourne en toute légalité l'interdiction de faire de la pub, sans payer pour de la pub mais en acquérant une notoriété sans doute supérieure à ce qu'auraient pu amener des spots télés ; et en sachant bien que quoi qu'on dise sur le produit, présenté toujours comme "le médicament qui fait maigrir", la grande majorité des gens ne retiendra que des bribes de ce qui a été dit, souvent de travers et surtout la description "le médicament qui fait maigrir" (on l'a assez répété là ?). La notoriété y a que ça de vrai.

Maintenant les médias vont user le sujet jusqu'à la corde avec les grands classiques (les pharmaciens irresponsables en font partie).

Au fait, lorsqu'il n'y avait que le Xenical, c'est-à-dire une molécule prescrite (donc c'est sérieux) à des pharmaciens inconscients des choses tenus par la grande conscience morale des médecins, saviez-vous qu'on trouvait des pharmaciens "partenaires" du labo et une mise à disposition gracieuse de la liste des heureux élus aux patients par des médecins ?... vraisemblablement heureux partenaires eux aussi.

Je ne sais plus à quel JT j'ai vu ça mais une pharmacienne disait clairement qu'elle , elle rappelait que le medicamant est pour les imc sup à 28 mais qu'elle laissat leur libre arbitre à chaque cliente et que de ce fait si malgré les recommendations la personne le voulait quand même elle le vendait . Hallucinant ! ET après on s'étonne que MEL veuille vendre des médicamants!

En revanche j'apprécie vraiment l'attitude de Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse sur France 5 dans le magazine de la santé où ils ont mis l'accent sur le fait que le pharmacien avait le droit de refiuser et que c'était même de son devoir de refuser la délivrance de ce produit s'il considérait que la personne le demandant d'entrait pas dans le cadre de la mise sur le marché .