Citation : damien-en-mer
Entièrement d'accord avec ce plaidoyer. Il est juste dommage qu'à côté de cela, tu défendes si souvent des pratiques qui conduisent à diminuer le nombre de places pour les hommes libres. Je parle bien entendu des SEL... et de quelques projets encore dans les cartons...
Je ne défends aucune pratique de qui que ce soit, un forum n'est pas fait pour cela à mon avis ...
Je donne de temps en temps mon OPINION, en l'espèce sur l'intérêt d'exercer comme titulaire. merci de ne pas me faire dire autre chose. je n'ai pas de porte-parole.
Cette petite mise au point méthodo faite, j'en viens au fonds, en exposant des FAITS et pas mon OPINION :
D'abord c'est l'exercice en société qui est plus favorable que l'exercice en nom propre. C'est un vérité unanimement reconnue. IL te suffit de lire le rapport RIOLI page 16 . De tout temps on a eu les SARL et la SELARL n'est que le relooking de celà. Sauf erreur de ma part, il est tout a fait possible de réaliser en SARL ce que tu "dénonces" avec une SEL, cad un "pharmacien investisseur" faisant travailler pour son compte un confrére moins argenté (sic). La seule différence c'est qu'avec une SARL tu ne peux pas prendre de parts dans une autre SEL ( "cascader " des participations)
Donc si probléme il y a il n'est pas lié au SEL en tant que tel, mais à la possibilité de participer au capital d'un société exploitant un fonds de pharmacie... et de faire perdurer la chose 10 ans après la retraite ( ce qui par parenthèses recule sacrement le pb des babyboomers ....)
Ensuite, il n'ya aucune différence d'exercice entre celui qui détient 51% et celui qui détient 100% . De ce point de vue , sa liberté est identique : il est gérant majoritaire. Qu'il enrichisse par son travail un confrére à 49 % c'est peut-être moralement condamnable, mais ce n'est pas différent du mode de fonctionnement de toute société, qu'elle soit au CAC 40 ou en détention familiale.
Donc si certains considérent ici que laisser une partie des actions d'une société de pharmacie à un confrère qui n'y travaille pas, c'est immoral , alors il faut clairement se déclarer opposé au système capitaliste ou les sociétés pour se développer, creent un actionnariat , lèvent des fonds. IL faut être cohérent avec soi-mëme.
Je vais maintenant donner mon OPINION personnelle.
Je pense que l'exercice en nom propre est un résidu du passé et qu'il doit disparaitre, de la même manière que plusieurs milliers de pharmacie . Le rapport RIOLI a ceci d'interressant qu'il "ouvre" des perspectives et que je vois bien comment l'exercice en société est adapté à cette évolution.
Le second interêt de l'exercice en société ( le premier étant fiscal !) c'est que justement il permet de dissocier le revenu du travail du revenu du capital. Je pense que l'on va voir dans les années à venir évoluer les fonctions de pharmacien salarié, qu'il soit adjoint ou gérant; justement dans le cadre fonctionnel évoqué par le rapport RIOLI.
Pour ce qui concerne l'achat, la détention et la rémunération des parts sociales, je crois qu'il faut aller dans plusieurs directions :
- conserver un noyau dur stable pour garantir au(x) gérant sa liberté d'action dans le cadre du Code de la Santé , donc 51 % c'est un minimum
- permettre une détention minoritaire entre "entités" pharmaceutiques ( je reste volontairement flou) pour structurer un réseau
- permettre des conditions d'achat pour les jeunes diplomés, soit de façon minoritaire ( non gérant), soit majoritaire ( gérants)
- fluidifier les achats/cessions de part surtout pour les parts minoritaires ( hors noyau dur)
- ouvrir le capital à d'autres professionnels de santé