Je te rassure je suis un vrai passionné de sport (triathlon ironman, alpinisme, ... bref des compet qui peuvent me demander 20h d'entrainement par semaine) et je n'ai jamais autant pu kiffer que depuis que je suis titulaire et que ja'i pu m'aménager l'emploi du temps idéal : 8h30 - 12h30 du lundi au vendredi. (+congés des salariés, gardes et compagnie)

Ravi pour toi yebbjr, ça fait rêver de tels horaires ! Mais ce n'est pas le lot commun, et c'est un peu hasardeux de tabler sur une réduction du temps de travail en passant titulaire. Pour être sûr d'avoir du temps à côté, un bon cdi 35h (ou moins) est plus sûr et je le comprends (et le respecte !).

A la reprise c'était du lundi au dimanche, on ne compte pas ses heures.

Maintenant on peut profiter comme dit Yebbjr mais dès qu'il y a une absence imprévue, faut remplacer.
Il y aura toujours du pour et du contre d'etre employé ou patron.
N'importe quel boulot au bout de 3 ans est répétitif. On fait vite le tour au comptoir. Pareil derrière son bureau à recevoir les commerciaux, passer les commandes etc...

Evidemment au début j'étais loin de ça ... quelques mois à 80h à la reprise, puis 60h, 40h, 35h, ...
Puis j'ai la chance d'avoir pu faire bien grossir la pharma donc 2,5 ETP assistant.

Ce sont des choix de vie, c'est l'intérêt d'être titulaire. Moi je suis encore à 70h au bout de 6 ans. Mais je suis passé de 4 à 8M et je continue d'évoluer à 2 chiffres.
J'ai pensé à relâcher mon investissement temps et arrêter les projets à tout va. Mais ce n'est pas ce que je veux pour le moment :) Et je sais que j'ai le luxe d'avoir cette possibilité le jour où je voudrai calmer les choses

Trop de Pharmaciens ??????? :-o :-o :-o :-o
haute marne, village de 1700, coeff 550 pour pharmacien sortant de la fac avec emploi du temps : 4j/semaine, 2samedi matin /mois pas de garde !
et on ne trouve personne depuis 6ans ! on propose meme un studio pour les débuts ;-)

J'ai du mal à comprendre cette pénurie jamais vue...
J'ai reçu un mail pub d'une agence d'intérim qui y fait référence.

L'explication c'est que tout le monde veut faire des tests antigéniques c'est ça ?
J'avais être sans autre réponse. Impossible de trouver qui que ce soit : étudiant, Prep ou pharma. Je suis collé à Paris.

Sur job de Pharma, je ne vois que des annonces de pharmacies qui cherchent mais très peu de collaborateurs qui cherchent un emploi.

Quelles sont vos explications ?

Si c'est lié aux tests, tout ce petit monde va forcément chercher un poste au comptoir quand les tests seront payants et désertés ?

Message édité par : LoA / 26-07-2021 20:56

Une hypothèse pour la région parisienne c’est que les assistants ne veulent pas y travailler : même salaire pour le double du coût de la vie, et présence de l’industrie qui siphonne les jeunes diplômés.

2500€ ou 3000€ à Paris (en étant célibataire) c’est vivre dans 35m2, payer son café 3€ et sa pinte 10. La loose totale. A 40 ans être assistant à Paris c’est pire que de pas avoir de rolex ! Donc les pharma éloignées des gares —> pas de chance.

En province on peut se payer une baraque, on a un statut social appréciable (la densité de bac+5 est beaucoup plus faible). Certes on se tape des Daniel2 comme collègue mais bon, c’est comme avoir un pote noir comme caution anti-raciste, lui c’est le collègue gilets jaunes, il peut ramener des clients !

Et en région? En recherche depuis quasiment 6 mois et rien. Sans même annoncer de salaire. Et sans "mauvaise réputation". Et bien sur je ne suis pas seule à chercher. J'ai abandonné et pris 1 prep (trouvé difficilement aussi) à la place.

J'ai l'impression qu'en ce moment il y a une "hype" dans les facs de pharma autour de l'industrie et de l'Internat. De moins en moins d'étudiant s'orientent vers l'officine en 1er choix, ce qui est confirmé année après année par mes stagiaires de 6ème année.
Je me pose la question si ce n'est pas dû au fait qu'auparavant celui qui choisissait de faire pharma le faisait par choix, alors que maintenant avec le PACES il y en a une plus grande partie qui le choisit par défaut.
Pour ceux-là, qui voulaient au départ être médecins, j'imagine que ça ne fait pas rêver d'être officinal. Et à mon avis c'est un tort.
Alors oui je sais de mon temps (il y a 20 ans déjà :-( ) ça existait des gens qui rataient médecine et faisaient pharma après, mais ça restait un cursus plus attractif qu'à présent.

Autre question: qu'en est il dans les régions dites attractives genre sud de la France? Dur de trouver aussi?

Idem dans le sud, très peu de candidatures, meme les cas sociaux qui autrefois végétaient sur les annonces Pole emploi, trouvent désormais preneur.
Par ricochet, on note également une raréfaction (pas encore pénurie)de candidatures pour la formation BP.
Avec cette pénurie, bcp de confrères (dont moi) se sont découvert une âme de formateur. :paf

Exactement, pas 1 seule demande d'apprentissage alors qu'il y a encore 1 ou 2 ans j'en avais peut-être 4 ou 5. (Mais pas passé le cap d'en prendre)

Et des préparateurs vous en trouvez facilement?

Concernant les étudiants en pharmacie, je vais vous parler de ce que je connais ma fille ayant fait ses études à Grenoble, je vous parlerais de cette fac mais je pense que c'est un peu le même problème dans les autres facs.

La répartition entre officine/industrie/internat est de 1/3, 1/3, 1/3 en 5ème année mais il y a des retours vers l'officine des deux autres filières alors que l'inverse n'existe, a priori, pas.

Le problème ne serait il pas lié au numerus clausus plutôt?

Pour donner l'exemple de ma promo il y a 15 ans, on était 160, il y en avait environ 110 en officine et le reste se partageait entre industrie, internat et recherche.
Je pense que c'était grosso modo ce qui se retrouvait dans les facs à cette époque. Les ratios ont donc beaucoup évolué, surtout vers l'industrie.
A l'époque, un officinal pouvait bosser en clinique ce qui n'est plus le cas aujourd'hui (et qui cause bien des soucis de recrutement dans les hôpitaux au passage).

Je pense que les étudiants pharmaciens qui sortent de la fac deviennent comme les etudiants en médecine ou comme les jeunes en général, ils restent dans les villes universitaires .
Nous sommes en première couronne d une grande ville universitaire de l'ouest et nous arrivons encore à recruter , à avoir des étudiants l'été et des stagiaires de 6. Ils nous disent clairement qu il y a eu des années où la branche officielle était délaissée ( 1/4 de la promo alors qu à mon époque c'était 1/2) mais c'est en train de tourner. La crise covid a remis le pharmacien au devant de la scène et la filière officine a vu son effectif augmenter cette année.
Pour les officines qui sont loin des grandes villes ( même chez nous au delà de 40 km) c'est compliqué. Aux dires de notre stagiaire, ils veulent habiter pas loin de la ville et pas loin de leur boulot. (Ou quand eux veulent bien bouger, c'est le conjoint qui ne peut pas trouver lun travail loin de la métropole).
Je n imagine pas trop la situation changer à court terme ... peut être d ici 3 ou 4 ans quand les promos officines seront plus grosses et que tout le monde ne pourra pas trouver de travail a Bordeaux Nantes ou Montpellier.

Par contre pour les apprentis, y a une grosse désaffection du métier. Notre CFA qui habituellement a 2 classes de 25 élèves chaque année , arrive péniblement à en faire 1 pour l année prochaine. Et c'est pas faute de maître d apprentissage pour une fois :\

Difficile aussi mais avec un peu de temps devant soi c'est plus facilement trouvable.

Pour ma part pénurie chez les 2

Malgré tout, est-ce à dire que les deux autres filières ont la capacité à absorber les étudiants sortant?

L'internat, par exemple, est précédé d'un concours avec un nombre de postes restreints. L'année où ma fille a passé le concours il y avait environ 500 postes d'internes pour 1300 postulants. Les 800 étudiants recalés peuvent redoubler mais l'année suivante le même problème se pose. A la sortie de l'internat, il n'y a pas de titularisation pour tout le monde et le passage par l'assistanat peut durer plusieurs années.

Si l'officine sait se montrer attirante elle devrait pouvoir récupérer des candidats.

Je pense que ces derniers mois ont, en termes d'image, redonné de l'éclat à l'officine et à la place du pharmacien. Cette période a montré aussi que vivre dans les grandes villes ne présentait pas que des avantages.

Bien sur il reste le problème du travail du conjoint et des distances de déplacement...

Dans ma région il manque des biologistes suite à de nombreux départs en retraite. Il manque aussi de Pharmaciens Hospitaliers car ceux-ci trouvent systématiquement des postes en clinique après leur Internat, qui sont bien mieux rémunérés que dans le public. Par contre je ne sais pas s'il est prévu que les numérus au concours soient relevés.