Bonjour à tous,
Après vous avoir lu depuis 2 ans, je poste pour la première fois pour demander votre opinion.
Je ne sais pas bien si je le poste au bon endroit, désolée d'avance les modérateurs si ce n'est pas le cas.
Je viens de terminer le stage de 3ème année de pharmacie (une semaine, autour d'un thème précis) dans la même pharmacie où j'ai fait le stage de 2ème année (6 semaines, pour une introduction générale à tout l'univers de la pharmacie).
Le propriétaire (mon maître de stage) est occupé par son vrai travail (pas en officine), laissant commandes, gestion, quotidien dans les mains de l'adjointe et les préparatrices expertes chacune responsable d'une partie des rayons, passant commandes, choisissant l'exposition. L'adjointe s'occupé de l'administration, la gestion de problèmes, un petit peu de comptoir. Pour ce premier stage, j'ai essentiellement été introduit et formée à tous les sujets par 2 préparatrices travaillant là depuis longue date.
Dans la semaine je me suis retrouvée au comptoir, d'abord accompagnée, puis rapidement seule. Il se trouve que je suis prête à tout faire, aider partout, goûter à tout expérience. Je ne rechigne pas devant grand-chose, avec une grande culture générale médicale et psychologique, je n'ai pas peur de dire de demander de l'aide, je suis débrouillarde. Je suis très consciente du fait que mes erreurs peuvent avoir de grandes conséquences, pour le patient en premier, pour le pharmacien responsable ensuite. Je montre donc systématiquement la mention CI (ou déconseillé)quand elle s'affiche, même si on m'a déjà dit qu'il ne faut pas que je regarde, que je n'ai qu'à passer dessus. Je fais le conseil autant que je peux, pour les sujets que je maîtrise.
Le premier stage était donc richissime en enseignements de tout calibre, sur le plan technique, administratif.
Cette fois, je pense que l'enseignement aura été révélateur de la dimension humaine et sur le plan gestion.
Je m'explique: le dernier jour du premier stage je me suis rendu compte, en parlant avec mon maître de stage, que pour les sujets non faits (n'étant plus pratiqués, comme la phytothérapie) il avait une solution. Je me suis absentée du comptoir 1h30 pour régulariser cela (pour rattraper à la maison plus tard), et j'ai vu chez l'équipe officinale un certain agacement.
Cette année j'ai donc bien averti des le début: que le dernier jour j'aurai besoin de temps pour terminer le compte-rendu du stage ainsi qu'un examen, implicitement qu'il ne fallait pas compter sur moi au comptoir la journée entière.
Je précise que je reste presque toujours plus de temps à midi, des fois le soir, des fois pendant la pause de midi, tout bêtement parce que je veux apprendre un maximum pendant mon temps en officine.
Ma surprise était donc grande quand j'ai vu ce même agacement pendant que je rédigeais... Et je me suis laissé prendre par cet agacement.
J'ai demandé a une première préparatrice si on était fâché avec moi: elle me dit que non, mais qu'il ne faut pas que je manque de respect aux préparatrices. Alors là je tombe des nuages. Je suis la première à dire que - à part la responsabilité finale (et pénale) du pharmacien - le travail effectué par préparatrices et pharmaciennes est le même, en tout cas pour ce que j'ai pu voir. Trop ébahi pour réagir, elle me dit que l'autre préparatrice était peut-être vexée parce que ce matin j'ai montré la CI (perf sur un medicament hypokalemiant) à la pharmacienne et non à la préparatrice, puisque celles-ci était plus près.
Ok, je vois voir celle-ci dans l'espoir de clarifier les choses, pour lui dire que, en aucun cas, c'était un manque de respect de la part, que j'ai le plus haut respect pour les préparatrices, mais que ce qui m'a été enseigné (y compris par toute l'équipe officinale l'année dernière) c'est de me référer au pharmacien. En vain, parce que la préparatrice me dit que "on est une équipe" (donc j'aurai du voir avec elle), et elle me demande si "tu ne trouves pas qu'on a eu beaucoup de boulot aujourd'hui?", impliquant que j'aurai dû faire du comptoir plutôt que de faire le travail pour le stage. J'étais perplexe, puis 2 patients attendaient (puisque les 2 autres membres de l'équipe étaient ailleurs), et j'ai terminé la boule au ventre la dernière heure au comptoir. Heureusement finalement, puisque le contact avec les patients me redonne le sourire :-)
Mais voilà, ce gros pavé pour demander à vous tous, pharmaciens, maîtres de stage, préparateurs, ce que vous en pensez.
Qu'est-ce que j'ai raté?
Qu'est-ce que je n'ai pas vu?
Aurai-je dû faire autrement?
Comment puis-je faire pour éviter ce genre de malentendus?
