Suite à un arrêt de traitement prématuré, je viens de jeter à Cyclamed 4 boîtes d'Incivo 375mg, pour un total de... 9183.32€
:paf

Alors là, je fais une minute de silence par compassion.

d'ou l'intérêt de généraliser la dispensation à l'unité....

Un racourci ironique ?
J'imagine que oui : baser une telle reflexion sur un exemple (aussi pitoyable soit-il ...), c'est forcément de l'ironie ...

Certains systèmes de soins étrangers sont basés sur de la dispensation à l'unité. (déconditionnement - reconditionnement - traçabilité). Ces systèmes sont tous économiques pour l'environnement (moins de produits chimiques dilapidés), mais ils sont plus coûteux au plan économique (surtout dans un pays comme le nôtre où la main d'oeuvre est très chère). Car ce qui coûte cher dans le circuit de distribution des médicaments, ce n'est pas le "produits", ce sont les ressources humaines.

---> je suis favorable très nettement à la dispensation à l'unité pour 3 raisons :
- je suis écolo,
- créations d'emplois,
- je suis favorable l'augmentation de mon CA et de ma rentabilité en facturant ce service à la collectivité.


Mais en a-t-on les moyens ? Je suis plutôt sceptique ...

la sécu fonctionne désormais à " budget constant" ce qui veut dire que tout honoraire nouveau sera compensé par une baisse de marge...tout ce qui peut contribuer à augmenter son CA...c'est de le prendre sur son voisin....ce que certains ont compris depuis longtemps et font très bien....une diminution du nombre de pharmacie permettra aussi de mieux se partager le gâteau....500 les 5 dernières années....

On est d'accord.

Ce qui clos le débat sur la délivrance à l'unité ...

Pas de moyens, pas de progrès. C'est pas compliqué ^^

Non. L'objectif de la sécu c'est de limiter globalement ses dépenses. Si on arrive à montrer qu'une hausse du budget pharmacie permet de faire des économies plus importantes au niveau hospitalier par exemple, ça intéressera forcément la sécu.

Ce n'est pas utopique : Dans de nombreux hôpitaux, la délivrance n'est plus globale pour les services, mais à l'unité avec validation de chaque prescription par un pharmacien, et présence des pharmaciens dans les services cliniques. A Grenoble ils ont mesuré très sérieusement l'impact financier de ce nouveau système : le budget pharmacie a doublé (embauche de nouveau praticiens pharmaciens et de préparateurs), sauf qu'au final, les dépenses globales de l'hôpital ont diminué : la présence nouvelle de pharmaciens a permis de faire baisser la durée d'hospitalisation moyenne des patients et de faire baisser la consommation des médicaments par une meilleurs maitrise des traitements.

Très gros rôle à jouer par les pharmaciens d'officine dans ce domaine d'efficience des prescriptions, tout le monde serait gagnant : pharmaciens et sécu, mais aussi médecins et patients. Tout simplement revenir à l'essentiel : le pharmacien est le maître des poisons.

En décembre... 2012 déjà : https://twitter.com/benbaert/status/285031303508791296
Réactions cutanées fréquentes...

Et je ne vois pas ce que la dispensation à l'unité aurait changé dans ce cas là...
Par contre, 4 boîtes = 4 semaines de traitement.
Ici, la sécurité sociale, si elle le souhaitait peut demander de faire des dispensations par semaine... :-?

+1 le conditionnement correspond exactement à la posologie prescrite (qui est celle de l'AMM). C'est une délivrance hebdomadaire qui aurait pu éviter ce gâchis, pas une dispensation à l'unité.

Message édité par : syncmaster / 08-12-2013 00:36

Vu le contexte économique et l'acharnement sur l'économie du médicament, et vu qu'on le fait déjà gratuitement pour les stups, ça m'étonnerait qu'on touche une quelconque rémunération si la mesure est généralisée..

+1 syncmaster

Dans ce cas-là c'est tout bonnement irréalisable.

Pharma-espoir vient de dire qu'il fallait en gros un doublement des effectifs. Quelle pharmacie pourrait doubler ses effectif sans budget supplémentaire ?
... il faut arrêter de fumer la moquette ^^

c'est pour cela qu'il y a une période de test de 2 années avec des pharmacies volontaires ...pendant cette période d'expérimentations seront définies les modalités et les problématiques de cette mise en place....ensuite seulement cela sera étendu à l'ensemble des officines...et pour l'instant aucune rémunération supplémentaire n'est prévu...comme pour les stupéfiants....de toute façon cela ne sera appliqué que sur certaines molécules comme les antibiotiques dans un 1er temps...cela ne sera donc que très peu chronophage..pas de quoi mettre en péril le fonctionnement des officines....il faudra simplement réorganiser les taches de chacune dans les équipes officinales....

Heuu ... on ne parlais pas des antibios, là, au départ ?

C'est toi PharmaFC qui vient d'intégrer ça dans le débat. Mais cela n'a rien à voir avec le sujet initial (perte de 3 boîtes à 900 euros) : la délivrance des antibios à l'unité à pour objectif de lutter contre le grave problème de l'antibio-résistance. Personne n'a jamais parlé de limiter les coûts (80% d'amox. à 3 euros ...).

Je viens de revenir sur le forum, mais j'imagine qu'il y a déjà eu un débat sur ce sujet ? Je vais chercher tiens ...

Mais rien à voir ...

Pardon? Doublement des effectifs pour déconditionner/reconditionner des antibios? Je n'ai pas tout compris...

poussin_averne : c'est 4 boîtes pour un total d'environ 9 000€. Enfin, peu importe. :-)

Pour les antibiotiques, comment on évalue la diminution des résistances sur 3 ans ?
Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu : les campagnes publicitaires, l'évaluation des médecins sur la prescription d'antibiotiques dans les ROSP...
Et puis, si vraiment on veut lutter contre l'automédication, pas besoin d'attendre les autres pharmaciens expérimenter ce dispositif.
C'est simple. On dit aux pharmaciens de facturer la boîte normalement et dès aujourd'hui, retirer les comprimés en excès...
Et pour beaucoup de prescriptions d'antibiotiques, s'il y a dispensation en excès, c'est que le médecin n'a pas forcément respecté la durée du traitement à prescrire...

Le sujet ne portait pas sur les antibios ...

Autant pour moi ^^ (ça ne change rien au fond, on est d'accord)


Ok, et on fait quoi des "restes" ? (traçabilité ?)


Totalement d'accord avec toi. Le problème des antibios en médecine de ville est un problème de prescrition.
Et n'oublions pas que la grande majorité des antibios sont utilisés pour les animaux d'élévage (j'ai en tête 5 fois les quantités à usage humain, mais je ne suis pas certain). Et dans ce domaine, le lobbing vétérinaire a déjà eu raison de la bonne volonté gouvernementale ...

Puisqu'il ne s'agit pas d'un problème de coût, les restes, c'est pour Cyclamed...
D'ailleurs, c'est ce qui devrait se passer théoriquement. A la fin du traitement, le patient ramène les comprimés qui n'ont pas été pris.

Et comment se fera la facturation, comme pour les stups?
Parce que la ritaline par exemple avec ses boîtes de 30 cp avec une délivrance à 28 jours maxi, les 2 cp non facturés qui restent en plan dans mon placard c'est direct pour mes pertes et profits.
Si on devait faire pareil avec des traitements à 2500€ la boîte et un traitement nécessitant d'entamer une boîte pour 1 seul cp, on fera quoi concrètement de la boîte entamée avec aucun autre patient pour prendre le relais? :#