Avec un taux de chômage de près de 10 % en France, la situation de l’emploi ne s’est pas améliorée depuis de nombreuses années. Dans ce contexte, le marché de l’emploi en pharmacie fait figure de parent riche de la Nation, à en croire quelques acteurs du secteur. Les chômeurs ? « Quelques centaines tout au plus… », « Ça n’existe pas en pharmacie ! »… Et pourtant.

Génération précaire
Lors de son habituel rendez-vous sur la démographie, l’Ordre des pharmaciens avait évoqué une « précarisation » des adjoints, traduite par l’augmentation soudaine du nombre d’intérimaires, un chiffre qui a bondi de 9 % entre 2009 et 2010.

Côté Pôle emploi, au dernier pointage en juillet 2011, les chiffres montrent 4 099 demandeurs d’emploi pour des postes de pharmaciens et près de 7 100 pour les préparateurs (voir encadré) . Des taux à rapporter aux effectifs des deux professions : près de 15 % pour les adjoints et 10 % pour les préparateurs. Faramineux pour un marché censé être protégé par la stabilité économique du modèle officinal ! D’où viennent ces milliers de chômeurs, dont tout le monde semble ignorer l’existence ? Premier indice, ces fameux intérimaires. « On était historiquement autour de 3 000 remplaçants, ce chiffre est passé à près de 4 000 récemment. Depuis deux ans, il est clair qu’un certain nombre d’adjoints en poste à temps partiel ont été basculés vers du remplacement de courte durée »,

« En quelques années, le seuil d’embauche du premier adjoint a été relevé de 30 %, alors que le chiffre d’affaires des officines n’a augmenté que de 17 %. Beaucoup de titulaires préfèrent engager un préparateur. » Ce n’est pas tout : « La situation économique a beaucoup joué, abonde Philippe Denry. L’augmentation du nombre de redressements judiciaires a empêché de nombreux renouvellements de postes. » Cette tendance est-elle passagère ? Pas sûr. Les chiffres de l’emploi montrent que « l’évolution nette annuelle des effectifs salariés n’a cessé de diminuer et ce de manière continue [entre 2000 et 2009, NDLR] dans les pharmacies d’officine », peut-on lire dans le « Portrait de branche », édité en 2009 par Ithaque.

Temps très partiels
Les représentants des salariés pointent en outre une fragmentation de plus en plus importante du temps de travail : « J’ai de nombreux cas d’adjoints travaillant à temps extrêmement partiel », témoigne Corinne Bernard, permanente de la Syncass-CFDT en charge des pharma le numerus clausus a été maintenu à un niveau élevé : 3 095, alors qu’on recense 1 700 départs à la retraite chaque année. Le marché de l’emploi pharmaceutique (officine, industrie, hôpital) arrivera-t-il à absorber les 1 400 professionnels formés « en trop » tous les ans ? Rien n’est moins sûr. ❙

on pouvait lire tout ceci en 2011 dans le pharmacien de france...je doute que la situation ne se soit améliorée depuis.....

PharmaFC, comme d'hab, pas de source officielle pour les chiffres du chômage, mais un journal professionnel totalement partial (Le pharmacien de France).

1) Aucune source officielle pour les 4099 pharmaciens chômeurs, du style INSEE ou pôle emploi. Moi quand je vais sur le site de pole emploi, je vois pour la pharmacie (code ROME J1202) 908 demandes d'emploi. Et pour les préparateurs en pharmacie (code ROME J1307) 2045 demandes d'emploi. Il m'a fallu 15 secondes pour trouver des chiffres officiels de demandeurs d'emploi. Pas très futés chez Pharmacien de France...

2) Les journalistes du Pharmacien de France ont curieusement "oublié" qu'il existait des pharmaciens qui n'étaient pas adjoints d'officine. Leurs effectifs sont donc faux : il n'y a pas 25 000 pharmaciens mais 73 000. Leur taux de chômage calculé est donc faux.

Conclusion : ils feraient bien de s'acheter un nouveau diplôme de journalisme au pharmacien de France. Tu trouves pas qu'on passe pour des guignols à sortir des stats totalement fausses et non-objectives sur la profession ? La situation est un peu tendue, on est d'accord. Mais pas catastrophique.

ecoute.. l'ordre parle de précarisation des adjoints, s'inquiéte d'une évaporation des diplômes, les asso étudiantes s'inquiètent d'une dévalorisation de la fillière officine avec le nouveau paces, les adjoints eux même ne cessent de se plaindre de leur condition sur ce site et ailleurs, autour de moi je ne vois que des adjoints décus, résignés et exclus du système officinal, les acteurs de la vente d'officine parlent des adjoints comme d'une charge en trop, des pharmacies disparaissent, des licences sont rendues, l'exercice en association et donc sans besoin d'un adjoint se multimplient......plus l'incertitude sur l'avenir de l'economie officinale....alors si avec tout ça tu continues de feindre de ne rien voir....c'est de la méthode coué...mais tu es bien le seul optimiste que je connaisse..remarque..il en faut!!mais à mon avis tu ne prend pas vraiment la mesure du désastre en train d'arriver....

Si donner des chiffres officiels c'est de la méthode Coué...

Je crois que le sujet de départ n'était pas le chômage qui existe, certes mais il ne faut pas exagérer.

Si des préparateurs cherchent dans le 74, il peuvent m'envoyer leur CV, je connais des pharmacies qui cherchent... et ne trouvent pas.

Ecoute, les chiffres que je te donne, ce sont les chiffres de pôle emploi. N'importe qui peut les consulter, ça prend 20 secondes.

Les états d'âme des uns et des autres, c'est subjectif. Ce qui compte, ce sont les statistiques et chiffres officiels.

Personne ne nie que la situation est plus difficile qu'avant, qu'il faut se défoncer pour trouver du boulot, sortir les crocs. Mais dire que c'est catastrophique, c'est une caricature grossière et ridicule. Moi aussi chez moi des pharmacies cherchent et ne trouvent pas adjoints et préparateurs. Et la moitié de la promo avait déjà un CDI mini coeff 500 avant de sortir de la fac.

Alors il y a un moment ou il faut aussi savoir se remettre en question, être capable de montrer la valeur ajoutée qu'on va apporter à la pharmacie.

non ce qui est de la méthode coué c'est de faire comme si tout aller plus ou moins bien alors que sur le terrain c'est la catastrophe, précarité, chomage, licenciement éco, pb de salaire, pb de reconnaissance...aprés on ne réconciliera jamais ceux qui veulent ne rien voir et qui ont un bon poste,avec un bon salaire et ceux qui voient tout en noir, car précarisé, exclu..la réalité se trouve peut être au milieu mais franchement....pour une profession réglementée et protégé sur bien des plan c'est quand même un sacré échec....
quand au pb des postes non pourvus dans le 74, la creuse ou la lozère et toute les régions peu attractive...vous ne forcerez jamais personne à venir s'y installer tout simplement car les gens préféreront toujours l'ile de france et le sud...ils ont une famille, des conjoints, qui ont un boulot, des enfants scolarisés, une maison avec un crédit dessus, ....vous pouvez proposer des coef 800 voir 1000 vous n'aurez pas plus de monde....c'est comme ça il y a des régions attractive et d'autre moins....et oui il peut y avoir du chomage de masse et des offres d'emploi en pagailles qui resteront toujours vacantes....c'est le cas pour des métiers qui n'interresse plus ou dans des zones ou personne ne veut aller.....le pb ne touche pas que la pharmacie...les chomeurs preferent se reconvertir, changer de métier va devenir de plus en plus frequent, plutot que de s'expatrier ...
quand à tes recherches pharmaespoir ...tu n'as jamais était inscrit au pole emploi pour dire ça...remarque je te souhaite de ne jamais l'être...rien n'oblige un demandeur d'emploi à s'inscrire sur les demandes d'emploi...il doit s'inscrire, pointer chaque mois, faire des recherches, se rendre à des entretiens des formations..mais personne ne l'oblige à mettre son cv en ligne...c'est pour cela que tu comprendra vite que les 900 cv que tu as trouvé dans ta recherche rapide ne represente pas du tout le nombre total de pharmaciens demandeurs d'emploi, mais juste ceux qui ont mis leur cv en ligne.......les chiffres officiels sont seuls détenu par le pole emploi et l'article du pharmacien de france les cite pour l'année 2011....4099 pharmaciens selon les chiffres du pole emploi...

Message édité par : PharmaFC / 10-11-2012 17:14

En effet PharmaFC, je n'ai jamais eu a chercher un emploi puisqu'un titulaire chez qui j'avais fait des stages est venu me chercher à la fac en me proposant un CDI coeff 600 + intéressements.

Mais bon, ce n'est ni la cote d'azur, ni Paris évidemment, c'est la cambrousse (à 45min de la 9ème agglo de France quand même). C'est surement ça le problème de la profession : on a un passé tellement glorieux que tout le monde s'imagine que dégainer son doctorat de pharmacie devrait suffire pour trouver un emploi en face de la mer, avec pause baignade sous les cocotiers, et croissants fournis par la maison à la sortie de l'eau.

Les 30 glorieuses c'est fini, le rêve est terminé. Pour trouver du boulot il faut se bouger les fesses, être mobile, montrer de la compétence et de la motivation, faire des concessions. Et c'est valable pour tous les secteurs : donne moi un secteur ou tu trouve un CDI en bas de ton immeuble à coup sur.

et je suis sûr que tu le mérite ton 600, mais tu as 25 ans, heureux homme..ni femme, ni enfants, tu es libre comme l'air..mobile à souhait avec la vie devant toi...mais tu verras dans 5 ou 10 ans, tu ne tiendras plus le même discours et on verra à ce moment là si tu accepte de faire 200km ou changer de région si facilement q'un claquement de doigt...enfin j'espére pour toi que tu seras installé d'ici la...

C'est le cheval de bataille de pharma fc. Au vu de ton nombre de post, tu es nouvelle sur le forum, mais si tu consultes ne serai ce que la dernière semaine de post tu comprendras vite les positions de chacun.
Méchant titulaire (mauvais manager, grip-sou, qui n'a jamais relu un article de pharmaco depuis sa sortie lointaine de la fac et qui n'a jamais rencontré une difficulté dans sa vie...) contre brave adjoint pour qui tout est trop dur (personne soumis à un patron intransigeant, insatiable, qui vend sa pharmacie trop beaucoup trop chère)
C'est la lutte des classes sur pharméchange et ça en fatigue plus d'un car le débat n'est pas constructif mais à chaque intervention tu auras une intervention même si tu n'as rien demandé : la parade s'inscrire sur le forum privé ! Ca sera beaucoup constructif qu'entendre les litanies habituelles d'une minorité.

Attention à la minorité des satisfaits aussi...

1m3 tu vois au moins 150 ventes par jour avec 90 ordo si tu veux)

20% de chomage... c'st la triste realite...

Coeff 500 pour un doctorat de pharmacie, je pose la question à tous.... est ce suffisant?

Pis si certain trouvent cela super, je pense que l'on devrait ouvrir un post sur la déclaration des revenus...

A mon avis le probleme c'est que l'augmentation (que tu merites sur ce que tu nous en dis), c'est l'ancien titulaire qui aurais du te la donner. là en terme de management, si tu viens demander au neotitulaire une augmentation, ça va poser quelques questions pour lui:
- est ce que dans ma masse salariale je peux le faire par rapport au credit
- un adjoint qui vient me demander une augmentation des ma reprise, quel doit etre la reponse adapté, l'accorder est il signe d'ecoute ou de faiblesse, m'en redemandera t'il une autre rapidement si je dis oui, etc...
- pourquoi mon predecesseur n'a t'il pas fait cette augmentation ?
Perso, en tant qu'adjoint je comprend ta position, mais si je m'imagine jeune titulaire qui reprend sa boutique, c'est un probleme dont je me passerais bien, laisse lui peut etre le temps de te connaitre un peu, evoque pourquoi pas le sujet en ne fixant pas d'ultimatum ni de chantage... Mais laissez vous peut etre quelques mois pour chacun se decouvrir.
Et comme le dit manager regulierement, es tu pret à accepter les consequences d'un ultimatum si ça se passe mal ?

Ne sois pas si pressé, le nouveau titulaire va se rendre compte vite de ta valeur.
Ce sera lui le premier à vouloir s'assurer que tu ne partes pas, s'il est futé, sinon, commence à chercher ailleurs mais prépare-toi à des mauvaises surprises, le monde du travail est souvent dur et injuste.