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Quelle attitude faut il avoir?#11734

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Daniel2syncmasterjytAleatoireWhoopspharma-espoirami89MKIIIdewaelemax
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Daniel2 Daniel2icon_post
http://www.prescrire.org/fr/3/31/47889/0/NewsDetails.aspx

Sachant qu'une conférence de consensus sur ce sujet a été tenue en Finlande il y a quelques années la majorité du collège d'experts internationaux présents demandant le retrait pur et simple du ce...x.
:# 1 200 000 boites ont été vendues en 20O9. Pour la petite histoire quand une chaine de télévision nationale avait présenté un des patients avec la fameuse affaire du mé...tor sur le chevet de la personne il y avait aussi l'autre boite.
Je suis par ailleurs signataire de la charte Formindep(indépendance de la formation et l'information médicale) :# :# :# depuis octobre 2007 je sentais le mauvais vent arrivé :# :# :#
syncmaster syncmastericon_post
Les prescripteurs sont informés de l'augmentation du risque cardiovasculaire depuis plusieurs années... donc si ils continuent à prescrire des coxibs, c'est en toute connaissance de cause... et c'est leur responsabilité.
jyt jyticon_post
Rapport risque/bénéfice, c'est valable pour chaque médicament et ce n'est pas à nous de l'évaluer.
jyt jyticon_post
Non, on suit les recommandations, mais nous ne pouvons nous opposer aux precripteurs ( on est pas hors AMM ).
Aleatoire Aleatoireicon_post
Il me semble que notre mode d'exercice est justement caractérisé et légitimé par notre capacité scientifique et notre responsabilité décisionnelle.

Quelle attitude avoir ? En deux mots : Informer, accompagner.

Il ne s'agit bien évidement pas ici de s'opposer à la prescription du médecin. Mais je pense qu'on ne peut s'en remettre à la seule évaluation de la balance bénéfice/risque par le prescripteur car si tant est que le prescripteur soit au fait de l'état de l'art, ce dont nous ne pouvons que présumer, il faut s'assurer que le patient est correctement informé. Car si un consentement écrit n'est pas indispensable pour un traitement médicamenteux, un avis éclairé demeure une base minimum.

La mission d'information est associée à la dispensation ainsi qu'à notre rôle d'acteur de santé publique. Il est assez aisé d'évaluer le niveau d'information du patient et en cas d'absence de toute notion de risque associé au traitement, la décision d'informer le patient est parfaitement dans notre domaine d'activité.

L'objectif est de susciter la curiosité du patient sans néanmoins l'effrayer, en particulier si il prend le traitement depuis longtemps. Une fois la discussion engagée, la remise d'un support écrit est préférable.

La difficulté réside dans l'angoisse que peut générer ce genre de prise de conscience par le patient. Il faudra trouver les mots adaptés au cas par cas et à chaque fois accompagner le patient dans la décision qu'il prendra au vu de ces nouvelles informations.
syncmaster syncmastericon_post
Et donc? Tu veux faire signer une décharge au patient à chaque prescription et chaque dispensation, comme celà se fait pour les interventions chirurgicales?
Aleatoire Aleatoireicon_post
Je ne vois pas à quel moment j'ai dit ça. Comme vous l'avez dit avec JYT, la responsabilité du pharmacien ne sera pas engagée si la prescription se fait dans le cadre de l'AMM. Une décharge ne servirait vraiment à rien. Mais l'AMM est souvent en décalage avec l'état de l'art. Dans le cas particulier des Coxibs, le décalage français est particulièrement important et d'autant plus incompréhensible, tout comme il l'était pour le Médiator.

Il n'y a qu'à voir la surprise des patients vis à vis des déremboursement et des vignettes oranges pour se rendre compte à quel point ils sont loin de maitriser cette notion de bénéfice/risque.

Le patient doit avoir son mot à dire, qui plus est sur des sujets aussi sensibles. A charge du prescripteur et du pharmacien de lui apporter les éléments de réflexion nécessaire et à adapter la prise en charge en fonction de sa décision : informer, accompagner.

NB : évitons d'emblée tout malentendu, je ne suis pas en train de dire "il faut", je ne parle pas d'obligation, je propose juste un élément de réponse à la question de Daniel2. Libre à lui de s'en inspirer selon sa manière d'exercer. Même si elles ne sont pas les miennes je respecte parfaitement la vision des choses et la prise en charge de Syncmaster et JYT.
Whoops Whoopsicon_post
Je suis d'accord avec toi. Il n'y a aucune raison de ne pas informer les patients si on le juge opportun, ou plus simplement de ne pas répondre aux questions qu'ils peuvent nous poser lors de l'introduction d'un nouveau médicament, y compris si c'est pour lui signifier des points négatifs concernant ces médicaments.
Nous ne sommes pas les commerciaux des laboratoires pharmaceutiques.

Mais effectivement, c'est à chacun d'agir comme il pense être le mieux.

Message édité par : Whoops / 05-06-2012 12:19

pharma-espoir pharma-espoiricon_post
Pas trop d'accord avec syncmaster et jyt.

Aleatoire a raison je trouve. En tant que spécialistes des médicaments, on a notre mot à dire, et si s'opposer aux prescriptions n'est pas justifié, informer et accompagner le patient l'est totalement.

On est déjà assez passé pour des guignols avec le Médiator, pas besoin de faire la même erreur. Notre responsabilité pharmaceutique est engagé sur chaque médicament qui sort d'une officine, et dire que l'évaluation du rapport bénéfice/risque ce n'est pas notre domaine, donc qu'on ne doit rien faire, c'est un peu léger je trouve.
ami89 ami89icon_post
C'est vraiment difficile.
Comment expliquez cela au patient?
Il y a 2 semaines, j'ai eu une dame à qui le médecin avait prescrit de la 3-métazidine, qui n'est plus remboursé.
Après des problèmes ischémiques [?], l'ORL lui avait mis ce médicament à vie, renouvelé à chaque fois par le médecin généraliste.
Qu'est-ce que je peux lui dire à part reconsulter et faire un bilan si ce médicament doit toujours être maintenu?
Par ailleurs, même exemple avec les Coxibs, quel genre de dialogue proposez-vous?
MKIII MKIIIicon_post
Si on se met à ne délivrer que les traitements dont l’efficacité est prouvés, au bon dosage, dans la bonne indication, a la bonne personne et pour la bonne durée, on doit pouvoir diviser par deux le CA (plus?) de toutes les officines francaises.
dewaelemax dewaelemaxicon_post
je suis 1000 fois d'accord !!
Habitant la calédonie, mes voisins néo-zélandais ne soignent pas moins bien que nous avec moins de 1000 médicaments !!
Daniel2 Daniel2icon_post
Merci pour vos réponses et l'animation du débat sur ce sujet!
je rajouterai pourquoi prendre des risques puisque ces molécules n'apportent rien de plus que les autres A.I.N.S.
Le principe de précaution ne devrait il pas :# :# :# s'imposer!!?
Daniel2 Daniel2icon_post
Petite info au passage:
http://rms.medhyg.ch/numero-196-page-698.htm :# :# :# :paf :paf :paf
syncmaster syncmastericon_post
Citation : Daniel2 

Petite info au passage:
http://rms.medhyg.ch/numero-196-page-698.htm :# :# :# :paf :paf :paf
 


Malheureusement ce n'est que la partie émergée de l'iceberg... et bien entendu, l'industrie pharmaceutique n'a rien à voir là-dedans...
C'est beau...
Aleatoire Aleatoireicon_post
Pour rester dans les AINS, breaking news de l'afssansmeuh, le nimésulide c'est caca, ça provoque des atteintes hépatiques graves : Lettre aux professionnels de santé (12/06/2012) (PDF)

Oh wait... Nimésulide et hépatite Rev Prescrire 2002 ; 22 (228) : 356

"En mars 2002, l’Agence finlandaise du médicament a recensé 109 notifications d’effets indésirables liés au nimésulide depuis sa mise sur le marché finlandais en 1998. 66 étaient des atteintes hépatiques, dont un décès. La commercialisation a été suspendue dans ce pays."
Daniel2 Daniel2icon_post
En parallèle dans le même registre de l'inflammation je mets cette publication relayée depuis par le Professeur Gérard Saillant qui le dit "haut et fort" dans le milieu du sport.
Tendinopathie

Lors d’un congrès de la Société française de médecine physique et de réadaptation, le Dr Jacques Rodineau a expliqué devant un parterre de spécialistes stupéfaits qu'en réalité, les tendinites n'existaient pas. Il se base pour cela sur les résultats de nombreux examens histologiques de tendons malades au sein desquels on ne trouve aucun des marqueurs spécifiques de l'inflammation. Selon lui, la terminaison en "ite" qui sous-entend une inflammation (comme dans appendicite, hépatite, méningite) ne se justifie absolument pas. Et l'on serait mieux inspiré de désigner désormais ces douleurs sous le terme "tendinopathie". Cette distinction sémantique a des répercussions sur la prise en charge du patient et explique notamment le manque d'efficacité chronique des anti-inflammatoires
Grossissement du tendon

Mais quelle alternative peut-on offrir aux patients ? Pour y répondre, il faut lever le voile sur l'étiologie de la douleur Pour le Dr Rodineau, le problème provient des cellules mêmes du tendon. En cas de stress mécanique trop intense, elles produiraient des quantités anormales de substance fondamentale. Les fibres baigneraient alors dans une sorte de gel et s'écarteraient les unes des autres comme si on les étirait déraisonnablement. L'architecture du tendon s'en trouverait ainsi modifiée. Des images obtenues par résonance magnétique (IRM) montrent bien ce grossissement du tendon, de même que ces paquets de substance fondamentale à l'origine du processus d'irritation.

Sources : Actualités sur la rééducation des tendinopathies Jacques Rodineau. Abstract dans les Annales de Réadaptation et de Médecine Physique. Vol 48. N°7. Octobre 2005. :# :# :# :# :paf :paf :paf :paf
ami89 ami89icon_post
Et personne ne lui a dit puisque c'est des douleurs mais pas d'inflammation, on peut donner des antalgiques de palier 1 (Ibuprofène, Aspirine entre autre)? :paf

Sinon, pour le Nimésulide, c'était effectivement suspecté depuis longtemps. Déremboursé depuis un moment. Peut-on appeler le médecin pour faire changer de médicament et passer au remboursement ou c'est engendré une dépense pour la SS?

Message édité par : ami89 / 12-06-2012 21:11

Aleatoire Aleatoireicon_post
Des antalgiques ?! Au XXIe siècle ?! Alors qu'on a des ondes de chocs et des injections de facteurs de croissance à disposition !

"Le Pr Jacques Rodineau explique l’action de récents traitements utilisés contre l’altération des tendons." - Paris Match, avril 2012