Partager son savoir, c'est essentiel, je le fais encore avec plaisir et fierté, mais encore une fois ça n'est pas le sujet.
J'ai connu pal mal d'assistant(es) et 3 titulaires. Jusqu'ici, au niveau du savoir, du bon sens et de la réflexion, ça forçait plutôt le respect. Mais là, je vous jure que vous vous faîtes les avocats du diable !
J'arrive pas ( et y'a pas que moi, collègues et clients confondus ) à comprendre comment elle a eu son diplôme, qui est quand même relevé et pour lequel je ne préjuge pas avoir les facultés adéquates quand à son obtention.
Y'a-t-il d'autres cas ou suis confronté à un spécimen rare ?

tu souleves un point important: l'inadéquation des études de pharma avec le métier de pharmacien d'officine. C'est un probleme dont la majorité des étudiants se plaignent, mais pratiquement aucune faculté ne met des choses concrètes en place dans le cursus universitaire, tres long pourtant, pour combler le fossé entre les deux.

le soucis, c'est que contrairement a vos études tourné vers la pratique, nos études nous, restent completement théorique. Jusqu'à la fin de la 4eme année, on nous prépare pas à devenir des pharmaciens d'officine, mais plutot a préparer le concours d'internat.
ah oui, les stages, celui de 1ere année (de mon temps de 8 semaines mais il est passé à 6 semaines il me semble) ou tu découvre que tu ne connais pas forcément ton alphabet dans le bon ordre,le stage de 3e et 4e qui sont certes interressant (commentaires d'ordo) mais qui ne durent qu'une semaine chacun.
ce n'est qu'en 5eme année que l'on étudie la clinique, et que les cours commencent à devenir moins théoriques et plus interessant. 6eme année arrive le stage de fin d'année de 6 mois, le seul stage pratique., et pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'etre pauvres, et pas vraiment interessé par les jobs étudiants, ils doivent tout apprendre durant ces 6 mois. 6mois de pratique sur 6 ans d'étude....

les etudes de pharma, c'est du bachotage. suffit de s'y prendre 2 semaines a fond,et tu reussi tes exams. mais il est certain que ce n'est pas uniquement l'obtention de ce diplome que je trouve à des années lumieres de la réalité de ce job qui feront de toi un bon pharmacien.

On devient un bon pharmacien , comme un bon préparateur,sur le terrain. Le diplome, c'est juste le passeport d'entrée.

le terrain a quand meme ses limites je trouve , les pharmaciens ont, c'est indéniable une formation bcp plus pointue que la nôtre , le spécialiste du médicament , c'est le pharmacien et les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont compétants quant aux questions sur les intéractions entre deux médicaments que peuvent poser de plus en plus de patients , guidés aussi par des découvertes sur internet.

le patients d'il y a 15 ou 20 ans n'est plus le meme que celui d'aujourd'hui , l'information est libre et facile d'accés , j'ai souvent l'impression que certains jeunes clients ou patients , essaient par jeu de de tester nos connaissances ,et bien je dois dire que parfois , je me sens 'limite" .

rassurez-vous , nous sommes une équipe solidaire sans "aigritude" et nous nous venons spontanément en aide , mais il est vrai que cette impression de manque de savoir , me met parfois mal à l'aise.

Message édité par : Lucette / 16-03-2011 19:05

oui tu as raison. nous avons beaucoup plus de connaissances théoriques, et normalement, nous sommes plus "armés" pour répondre à ce genre de questions. le probleme de nos études, c'est que d'une part, la théorie necessaire est noyé dans un trop plein de connaissances qui ne servent finalement a rien, et que j'aurais volontier echanger contre des stages pratiques, et d'autres part, nous n'avons pas assez de stage pour mettre en pratiques nos connaissances théoriques. C'est qu'une fois qu'on est presque diplomé que nos etudes nous permettent de faire cette gymnastique indispensable.

D'autant qu'avec le rapport sur le médicament qui vient de sortir, le client va être de plus en plus " curieux ".
C'est nous qui allons faire le boulot pour expliquer, et c'est nous qui allons payer la facture.
Qui sera le plus compétent pour expliquer qu'on délivre des tas de boites qui ne servent à rien ? Le titulaire, l'assistant ou le préparateur ?
Et qui restera dans l'officine après les mesures qui doivent être prises avant l'été ?
Une grosse partie des études ne sert à rien, et la moitié des médocs que vous avez appris ça serait du pipeau !
Si c'est vrai, quel gachis !
La société va-t-elle encore vouloir payer six ans de fac pour en arriver là ?

c'est vrai que la formation du pharmacien est très théorique mais il ne faut pas oublier que la fac ne forme pas QUE des pharmaciens d'officine, d'où les enseignements scientifiques assez poussés (chimie gé, chimie orga, j'en passe et des meilleures!). cette culture scientifique j'en suis consciente, n'est pas d'une aide quotidienne à l'officine! savoir utiliser un spectrophotomètre non c'est sûr ça ne m'a jamais servi!
alors oui les majors des promos n'ont pas tous fait de bons pharmaciens et les derniers du peloton ne sont pas les moins compétents! compétence et expérience ne vont pas forcément de paire avec le diplôme, malheureusement.

Merci aux intervenants qui m'ont ouvert les yeux.
Avant, j'étais moche...
En effet, quoi de plus beau que le partage ?
J'ai donc fait un rapide bilan de la situation :
Partage du savoir, là je suis perdant !
Partage du coefficient, ( 300+500 ) /2 = 400.
Partage du temps de travail, ( 35+ 16 ) / 2 = 25h30.
Résultat je gagne un tout petit peu moins pour 9h30 en moins par semaine, et je passe cadre !
Si ça marche, merci à tous pour cette formidable ouverture d'esprit.
Et désolé de choquer ceux qui ne travaillent que pour la gloire...

De l'interet de la formation continue d'ailleurs pour ce qui est nouveau...
Et de se replonger parfois dans les cours de pharmaco, quand a l'aube d'une delivrance, un " je le savais ça pourtant" est ressortie...

C'est du reste assez halucinant la lenteur de la mise en place de la FC pour l'equipe officinale...