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poussin_arverne

Forum » » Droit du travail » » paranoia, mauvaise foi ou harcèlement?


Posté : 06-02-2014 15:28 icone du post

Bonjour Etherelda,

Tout d'abord, si je prends le temps de te réponde, c'est parce que ton post est bien écrit, sans faute, véridique et qu'il mérite vraiment des réponses. Il faut vraiment que tu conserves ta confiance en toi-même : le milieu du travail est parfois difficile, mais il est évident, à lire ton post, que tu es quelqu'un de bien (appliquée, motivée, investie, sérieuse). Autant de qualités qu'il faut cultiver et sur lesquelles il faut capitaliser. Bravo et continue comme cela.

Situation difficile, malheureusement classique sur les espaces de travail réduits (trop) avec beaucoup de salariés, et féminisés (désolé si je passe pour un macho de base, mais c'est une constatation classique).

Il y a certainement des solutions pour t'en sortir. La rupture conventionnelle n'est pas faite pour régler les problèmes entre salaires, je ne serais personnellement pas d'accord pour la mettre en œuvre si j'étais le titulaire de cette pharmacie. Soit tu parviens a rester, soit tu t'en vas. Ce n'est pas à la société de prendre en charge ce genre de problèmes d'incompatibilité d'humeur. Je vais te donner les deux plus classiques. Aucune n'est facile, il y a en sûrement d'autres, mais seule la patience te permettra de t'en sortir. N'oublie pas que tu ne travailles qu'une faible part de ton temps, et que cette part ne doit pas perturber le reste de ta vie. Apprends a faire la part des choses.

Solution 1 : la plus payante au long terme, mais il faut être capable de prendre sur soi. --> tu continues a travailler le mieux possible en te disant que tu vas t'améliorer et que ces problèmes relationnels passerons d'eux même quand ce sera le moment (elles se lasseront, partiront peut-être, ou il y aurai un autre salarié qui cassera cet équilibre ...). Tu fais part au titulaire de ces problèmes relationnels lors d'entretiens individuels. Car au fond, il attend peut-être que quelqu'un comme toi fasse péter le truc ... (Tu n'en sais rien mais ce n'est pas ton problème de toutes façons). Tu n'es pas sur ton lieu de travail pour copiner ou pour parler de tes weekend. Tes collègues ne filent pas du bon coton ... Tu es là 35 heures pour faire ton taffe. Alors fais-le, du mieux possible, tu es là pour ça. Le reste, tu dois apprendre à l'oublier. Tout n'est pas toujours rose. Tu as la chance de faire un métier en contact avec des gens autres que tes collègues de travail, profites-en ! Tu verras que dans ses conditions, ça leur passera avant que ça ne te revienne. Tu es leur bouc émissaire, mais je leur donne aucune emprise : elles se lasseront forcément. La roue tourne parfois plus vite que ce qu'on croit. En attendant, c'est en leur montrant que ça t'affecte que tu leur donnes du grain à moudre. Sans os a ronger, elles passerons a autre chose ...

Solution 2. Secouer le cocotier pour voir ce qu'il va en tomber. Cette solution est basée sur un principe simple : tu ne connais jamais le point de vue intime de chaque intervenant (collègues, patron, ...). Peut-être que certains on peut de l'adjointe en question ? Peut-être que le titulaire souhaite s'en séparer ? Peut être a-t-il des doutes ? ... Bref, tu ne sais rien de ce qu'ils pensent et tu ne sais pas ce qu'il pourrait en sortir. Dans ce cas, tu dois demander un rdv au titulaire et lui expliquée, de façon aussi claire et motivée que ce que tu as fait ici. Si tes collègues te demandent, tu ne caches rien de ce que tu vas lui dire, afin de ne pas être soupçonnée d'être une manipulatrice. Toujours en gardant ton calme et en étant irréprochable sur ton travail (car la moindre erreur risque de ne pas être pardonnée, c'est le pont faible de cette solution : il faut être irréprochable).

Désolé de n'avoir pas plus le temps de t'aider, mais je crois que je t'ai dit le principal. Réfléchis bien avant d'agir, et pense avant tout que tu es la pour fournit un travail et non pour avoir des relations personnelles conviviales. Dans la vie professionnelle, tout n'est pas toujours idyllique, ce n'est pas pour cela qu'il faut abandonner.

Courage et tiens le coup.

A te lire pour des nouvelles.

Cet article provient de Pharmechange
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