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emie31

Forum » » Droit du travail » » lettre de contestation suite à avertissement


Posté : 04-01-2013 01:02 icone du post

Citation : charles17 

Il fallait suivre la consigne de faire contrôler l'ordonnance par un pharmacien. Ce sont les règles, c'est la loi.
Personne ne suivait la consigne ? C'est un risque. Il y a eu une erreur, c'est tombé sur ton pote, et bien c'est dommage pour lui, mais au moins, maintenant, toutes les ordonnances seront vérifiées dans sa boîte. Comme on dit chez nous " ça fait jurisprudence!!"
Il a eu une lettre d'avertissement ? C'est la procédure.
Contester la lettre ? Non, cela ne sert à rien. Il a fait une erreur de délivrance, il a choisi de faire comme ses autres collègues ( ne pas faire contrôler son ordo, donc il est dans son tort.). Maintenant, la pilule va passer, il faut un peu de tems pour apaiser les esprits, accepter son erreur, prendre sur soi, mettre de côté sa fierté).
Je suis préparateur, comme de nombreux collègues, mes ordonnances ne sont pas contrôlées d'une part parce que ça fait perdre du temps et au comptoir faut que sa tourne, ou alors parce qu'il n'y a pas de pharmacien dans la pharmacie. En bref, dans ma pharma, on a tout faux. Je me relis et me relis et me relis, j'ai peur de l'erreur, mais je ne suis pas à l'abris. Je préfererai qu'il y ait la consigne du contrôle d'ordonnance, mais....je ne suis pas pharmacien titulaire, et comme il n'y a jamais d'inspection... 


Ton expérience est a peu prés similaire à ce que vis mon ami...
Comment peut-on faire ce genre de lettre, alors que les pharmaciens titulaires ne respectent pas eux-même la loi en laissant faire les préparateurs sans contrôle permanent d'un pharmacien sous-couvert d'une note (ou non)... (Dans le cas de mon ami, ils ont même sous-entendu avant l'incident qu'ils pouvaient se controler entre préparateurs, mais pas de preuve écrite)
Comment dans ton cas peux tu accepter d'être hors la loi ?

Je ne trouve pas vraiment ca normal et trouve que du coup ce métier est très précaire... travailler avec une épée de Damocles constamment sur la tête je trouve pas ca très normal. C'est quelque part du chantage à l'emploi : si tu ne fais les choses comme je le souhaite ou de sorte à m'arranger (et de manière illégale), je te licensie.... ca dénote un peu le manque d'humanisme qu'il y a de plus en plus dans notre société.

En tout cas, au sujet de la contestation que je lui ai conseillé, c'est justement basé sur le fait que les titulaires sont dans l'incapacité de le démontrer la non réalisation du double-controle : ils sont censés parapher les ordonnances de leurs initiales mais ne le font jamais !
Il me semble que juridiquement la preuve est importante et sans preuve une accusation reste infondée, non ?
L'objectif n'est pas en effet de démontrer qu'il n'y a pas eu erreur dans la délivrance de l'ordonnance... mais de montrer que la situation implique que la procédure d'avertissement est quelque part disproportionnée et que les choses aurait pu être réglée avec plus d'intelligence.
Pour reformuler peut être plus clairement ce que je dis : les titulaires sont dans l'incapacité de démontrer qu'ils n'ont pas réalisé le double-controle. Quelque part, donc, leur obligation de "controle effectif" du préparateur n'est pas respectée... La situation implique donc que le double-controle a pu être réalisée et que la faute revient donc au titulaire.

Désolé d'incister, mais en fait mon ami pense que ces employeurs mettent des "billes" de côté pour pouvoir licensier plus facilement ensuite (Le patient connaissant les titulaires lui met un peu la puce à l'oreille sur ce point). Depuis leur arrivées, l'ambiance serait oppressante (reproche constant, aucune flexibilité, refus de prise de congé lors de période de faible activité au profil de ceux des titulaires) alors qu'avec l'employeur précédent il n'y avait aucun soucis... et ma démarche est donc de l'aider afin qu'il ne se laisse pas faire.

Quant à l'information soit-disant cachée, celle-ci ne l'a pas été faite par mon ami mais par un de ses collegues. Et on peut comprendre aisément dans une telle ambiance que quelqu'un ne veuille pas rajouter de l'huile sur le feu en allant se dénoncer ou en dénoncant un collegue. (Je précise d'ailleurs que les conditions d'oppression auraient été remontées par son collegue à la médecine du travail)

Message édité par : emie31 / 04-01-2013 01:13


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