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Nic78

Forum » » Cas de comptoirs » » Relation avec les médecins


Posté : 13-08-2016 10:36 icone du post

"Certains médecins nous prennent de haut, c'est un fait que je ne conteste pas, même si je pense que c'est marginal."
Je pense le contraire, ceux qui ne nous prennent pas pour inférieur (alors que les médecins devraient comprendre que nous sommes complémentaires et que nous ne faisons pas la même chose). Autour de moi sur environ 20 médecins réguliers j'en ai 2 avec qui la discussion peut se faire correctement et qui pourront m'écouter. Les autres sont soient dédaigneux soit plus ou moins indifférent : en gros tant que l'on ne les fait pas trop c...r ça passe.

Je vois plusieurs explications à cela:
- les médecins pensent toujours que nous intervenons dans leurs prérogatives : les remplacer dans le diagnostic. Alors qu'on est là pour surveiller. On reste encore des vendeurs de boites pour beaucoup, surtout les plus vieux.
- les médecins restent tout puissant dans le sens où sans eux ben tous les autres pro de santé ne font rien. C'est le premier maillon, indispensable et en pénurie car mal réparti en plus. On est donc tout de suite placé "en dessous" par les médecins et par les patients : sorte d'exécuteurs donc dans l'imaginaire des tous nous devons "obéir" et donner les médocs.
- On dirait que nous sommes complexés face au médecins : par ex. quand je vois le bazar pour demander que nos études soient en 8 pour être comme les autres franchement c'est qu'on doit être sacrément complexés parce que avant d'ajouter 2 ans on ferait bien de revoir la 5ème et 6ème année......
-Pour les patients, un médecin peut se tromper (pressé, étourdi, a discuté etc...) et pas un pharmacien...
-Je ne me présenterai jamais comme "Docteur" car pour tout le monde docteur = médecin, c'est dans la langage commun . Nous c'est à peine si les gens savent qu'on a fait 6 ans d'études alors "docteur", les gens ne comprennent pas (et n'en n'ont d'ailleurs rien à faire).

Bon y'à plein de choses à dire....En tout cas y'a pas à se casser la tête : faire son boulot proprement, composer avec les humeurs des médecins et bloquer quand vraiment c'est impossible à délivrer. Souvent on arrive quand même à trouver une solution intermédiaire.
Il est temps par contre que les entretiens pluridisciplinaires sur les cas lourds ou compliqués deviennent courants. Faut bien réver un peu !

Cet article provient de Pharmechange
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