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pharma-espoir

Forum » » Cas de comptoirs » » Qualité à l'officine : Faculté de Lille


Posté : 29-04-2013 18:59 icone du post

Je pense en effet que ce n'est pas le fait que ce soit un financier ou non qui détermine la qualité du système, mais la mentalité des décideurs, professionnels, et patients.

Aux USA on néglige (à tord !) la prévention et la bobologie (d'ou les OTC en vente libre sans aucun contrôle).

En revanche, ils ont une médecine de pointe pour le reste. Ils offrent des services de santé coûteux, très coûteux, mais les gens qui ont les moyens en ont pour leur argent.

Pendant que certains syndicats français (les 2 minoritaires) se battent encore pour conserver de la marge, les pharmaciens américains faxent des factures de 300$ aux assurances des patients quand ils ont refusé de délivrer un médicament dans l'intérêt de la santé du patient.

C'est clair qu'on pourra pas faire de la qualité sans être soutenu par les décideurs, mais on ne montre pas du tout l'exemple alors que c'est à nous de faire le premier pas.

Aujourd'hui, si on détecte une anomalie sur une ordonnance, et qu'on ne délivre pas un médicament, on n'est pas payé. D'une je ne trouve pas ça normal, dans la mesure ou ce travail nécessite de la compétence et de la réflexion. De deux, je ne trouve pas ça vertueux : ça encourage à fermer les yeux et ne pas faire correctement notre boulot, puisqu'on est payé à la "vente".

Je trouve que de simples honoraires de délivrance sont un bon début, mais que c'est encore insuffisant. Et à coté de ça on a des syndicats qui s'accrochent encore à la marge, vendre encore et toujours. Pourquoi n'ont ils pas fait du commerce ces gens là ?

La qualité, ça ne tombe pas par magie, il faut la volonté d'une profession entière.

Cet article provient de Pharmechange
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