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Forum » » Etre titulaire » » Propos de Legmann


Posté : 13-02-2012 13:11 icone du post

Citation : docdecampagne 
Sur le fond :

- la MAPA (mesure ambulatoire de PA) ne permet pas le depistage de nouveaux cas d'hypertension. C'est juste un truc reflexe que fait le medecin au debut de l'examen clinique (prise des cstantes = poids, taille,PA, FC et température). Pour faire une bonne mesure de la MAPA, il faut une table d'examen, un sphygmomanometre a brassard et non un tensiometre electronique !

La mesure est deja comprise dans le prix de la consult. Quel interet pour la Secu de remunérer le pharmacien pour ça ? Ca n'aura aucun effet question santé publique. Legmann le sait pertinement.

La glycémie par bandelette :

- inutile pour le suivi du diabétique : on utilise l'hemoglobine glyquée.

- l'hypoglycémie se traduit cliniquement, l'hyperglycémie non mais les complications qu'elle peut entrainer necessitent un suivi médical regulier (nephropathie d'ou la BU + ou - la proteinurie des 24 h selon le resultat, retinopathie d'ou le FO annuel, neuropathie d'ou le test au microfilament sur les pieds !)

- la glycemie capillaire sert ponctuellement au patient pour ajuster la poso d'insuline (bien que maintenant on conseille d'augmenter ou de diminuer la dose par pallier de 2 UI) et ponctuellement a l'urgentiste (relexe pavlovien devant un perte de connaissance par exemple...). C'est d'ailleurs pour ça que la Secu ne rembourse que 2 boites de bandelettes par an et par patient CQFD

Je ne met pas en doute la competence du pharmacien a realiser ces examen mais je trouve que leur interet au niveau de la santé publique est limité.



Vous présentez les résultats de mesure de la PA électronique comme inférieure à la mesure manuelle, mais est-ce bien établi ? Et si ça l'était, qu'est ce qui empècherait le pharmacien de la prendre manuellement ? M. Legman semble dire que nous en serions incapable, mais au final là n'est pas la question.

La faiblesse du propos de M. Legman est justement qu'il est à coté de la plaque. D'une part il se base sur une affirmation éronnée (ce que vous concedez) : le pharmacien serait incapable d'assurer la simple mission de prise de la PA et de la glycémie. D'autre part c'est la mission elle même qui est érronée. Comme vous le dites, prendre ces mesures seules sans cadre précis ne sert évidement à rien. Mais de la même manière que la mesure de la PA fait partie du package consultation du généralise, elle pourrait integrée à l'acte pharmaceutique de suivi du patient.

En stigmatisant un mensonge il élude complètement la véritable question de savoir si le médecin peut déleguer des choses au pharmacien et travailler de concert avec lui. La réponse donnée est vraisemblablement non.

Restons sur la PA et voyons un exemple d'application des nouvelles missions. Pour l'initiation d'un traitement anti-HTA, le médecin prescrit une molécule à un dosage pour 3 mois et délègue au pharmacien correspondant la mission d'adapter le dosage si l'objectif tensionnel n'est pas atteint. Le patient peut donc revenir voir le pharmacien si les signes d'HTA perdurent ou si des effets indésirables lié au médicament se présentent. Dans le premier cas, le pharmacien serait à même d'augmenter la posologie dans le respect des recommandations officielles et ce après avoir correctement mesuré la tension. Dans le second, en tant que spécialiste du médicament il est le mieux placé pour évaluer la conduite à tenir, par exemple contacter le médecin et avec son accord modifier la molécule, toujours dans le respect des recomandations officielles. Ca ne me parrait pas insensé au niveau des compétence, ça fait gagner du temps au médecin et ça fait des économies à la sécu car la rémunération de pharmacien sera inférieure au prix d'une consult.

Les généralistes se plaignent du manque de coopération et de possibilité de discuter du rationnel des prescription des spécialistes. La même choses est ressentie par les pharmaciens envers les médecins. Ces nouvelles lois permettent d'envisager une véritable coopération avec des échanges constructifs pour améliorer la prise en charge du patient. On a tous a gagner à sortir de l'isolement de notre pratique.

Cet article provient de Pharmechange
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