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Forum » » L'avenir du métier de pharmacien adjoint » » pharmacien et chomeur


Posté : 13-01-2010 15:21 icone du post

voila un mail que j'ai reçu d'un confrère pharmacien adjoint......................JE CITE :

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"Bonjour,

Comme moi, vous êtes pharmacien adjoint. Comme moi, qui suis sans emploi, vous rencontrez peut-être des difficultés dans votre travail : chômage, emploi sous-payé, temps partiel...
La situation s'est considérablement dégradée depuis quelques années. Mais il y a encore plus inquiétant. Le numérus clausus va peut-être encore être augmenté. Il n' y a déjà pas de travail pour tous les adjoints, alors pourquoi vouloir ouvrir les vannes alors que cette politique a déjà engendré la situation actuelle?

Il faut réagir, et tous ensemble. Mais comment?

Mon idée est de créer un site pour échanger autour de nos difficultés, pour se rassembler, se fédérer afin que tous ensemble nous puissions peser. En officine, presque un pharmacien sur deux est adjoint, mais on ne nous demande jamais notre avis. C'est l'occasion de nous exprimer. Comme des milliers de pharmaciens adjoints, vous avez reçu ce mail, et je veux avoir votre avis sur la situation actuelle, sur l'idée d'un site dont vous trouverez une ébauche en SPAM. Dites ce que vous en pensez. Ce site verra le jour si il y a un vrai besoin.

Il y a déjà de très bons sites qui s'interrogent comme celui de l'APAB et PHARMECHANGE, je félicite par ailleurs leurs auteurs, mais ne faut-il pas aller plus loin? La situation ne s'est-elle pas suffisamment dégradée?

Merci de répondre par oui ou non aux deux questions suivantes?

1- Jugez-vous que la situation actuelle est acceptable?
2- Faut-il créer le site que je vous propose pour nous rassembler et trouver des solutions en pesant de tout notre poids, ou au contraire faut-il rester dans notre coin en attendant que la situation continue de se dégrader?

Vos suggestions seront les bienvenues. Vous recevrez les résultats du sondage et j'espère l'adresse du site.

Merci d'avance et n'oubliez pas qu' ensemble nous pouvons!
bonne lecture.

Un pharmacien chômeur.




LE SITE serait le suivant:

PHARMACIEN ET CHÔMEUR

Ce site est destiné aux pharmaciens adjoints.
Pourquoi ce site:
Je suis pharmacien et actuellement chômeur. Je constate que le métier se dégrade mais aucune structure n'est là pour le signaler. Les quelques articles des hautes instances pharmaceutiques vont même jusqu'à dire qu'il y aurait trop d'offres d'emploi par rapport aux demandes.
Moi je pensais que j'avais quelques atouts indiscutables : mobile sur toute la France, travailleur et flexible sur mon emploi du temps, célibataire sans enfant. Je suis au chômage, je dois donc être très con et très fainéant.
Le but de ce site est de faire un audit sur un échantillon de pharmaciens adjoints, et donc de prendre le pouls de la profession. Peut être ce site montrera que tout va bien et il aura au moins le mérite de m'obliger à me remettre en question.
J'espère donc que sur ce site s'exprimeront d'autres chômeurs car surtout exprimez vous; ne vous cachez plus. Les études de pharmacie sont des études difficiles que vous avez réussies, vous aurez donc au moins ce devoir de respect de vos confrères.
Ce site ne doit en aucun cas opposer titulaires et adjoints; mais si problèmes il y a, il faut en parler pour faire évoluer la profession dans l'intérêt des patients.

Pour amorcer des sujets de débats, je vais exposer mes observations personnelles. Mes observations sont peut être erronées mais vous pourrez les contester: c'est le principe du débat.

* le chômage des pharmaciens existe. Le nombre d'offres d'emploi diminue sur les sites OCP, CERP et Alliance Santé. Quand les offres sont présentes elles sont parfois fictives (pour se justifier par rapport à l'inspection), faiblement rémunérées avec des temps très partiels. On voit de plus en plus des annonces aberrantes CDI petit coef pour un samedi matin. Je constate que ce n'est pas simple pour les titulaires, mais le nombre de pharmaciens par chiffre d'affaire devrait être revu à la baisse alors, si le seuil n'est pas réaliste.
*De qui se fout-on?
Sur le site national de l'ordre (réactualisé le 17.12.09), on peut lire:
«..., il existe un nombre minimum de pharmaciens diplômés en exercice par officine en fonction de son chiffre d’affaires, nombre fixé chaque année par arrêté ministériel.
De nombreux pharmaciens titulaires se plaignent de ne pas pouvoir se conformer à ces dispositions malgré leurs efforts.
Par ailleurs, la recherche de pharmaciens remplaçants devient très difficile.
Trois études, réalisées par le Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens de Bretagne (avec la collaboration de la DRASS), le Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens de Bourgogne et la DRASS de Haute-Normandie font apparaître un déficit en pharmaciens adjoints par rapport au quota réglementaire.
Dans la région Bretagne, une enquête menée en 2000 par la DRASS a montré qu’il manquait au moins un pharmacien adjoint à plein temps dans 5,7 % des officines.
En Bourgogne, l’étude effectuée en 2001 par le Conseil régional de l’Ordre a fait apparaître un déficit de pharmaciens adjoints à plein temps pour 7 % des officines (et un déficit pour 8,5 % des officines en tenant également compte des pharmaciens adjoints à temps partiel).
En Haute-Normandie, le déficit était, en 2000, selon une étude de la DRASS, de 54 assistants pour 585 officines, employant 430 assistants, soit un manque d’assistants de 12,6 % et un pourcentage d’officines non conformes à la réglementation de 9,2 %.
Ces régions se situant de part et d’autre autour de la moyenne nationale quant au nombre des officines par habitant, au nombre des titulaires d’officine et à l’effectif des pharmaciens adjoints en officine, on peut évaluer à 6,5 % au niveau national (métropole) la proportion des officines auxquelles il manque au moins un pharmacien adjoint pour répondre aux obligations réglementaires.
Cela représente, pour les 22 727 officines recensées à fin 2001, un besoin actuellement non satisfait minimal de 1477 pharmaciens adjoints en officine.
Il convient de préciser, d’une part, que cette évaluation ne tient pas compte des effets de la réduction du temps de travail et que, d’autre part, certains titulaires d’officines souhaitent, du fait de leur activité, recruter des adjoints supplémentaires au minimum exigé.»
Leur conclusion est la suivante: «Dans toutes les hypothèses, il conviendrait d’augmenter dès l’année prochaine le nombre des étudiants admis à poursuivre les études de pharmacie.
Au lieu de 2250 étudiants actuellement, il faudrait en admettre entre 2 775 et 4 592.»
Comment peut on écrire cela sur le site de l'ordre réactualisé le 17/12/09 alors que les principaux intéressés (les chômeurs et adjoints) ne sont pas interrogés sur la situation réelle. Je suis d'accord avec les constats de la DRASS, mais par contre les conclusions sont orientées et non conformes à la réalité du terrain. Moi j'avais un mi-temps en CDI, un pharmacien recherchait un quart temps, mais le voulait sans arrangement possible avec l'autre titulaire; il voulait un quart temps mais disponible quand besoins. Il m'expliquait que son chiffre d'affaire lui imposait un adjoint, mon CV lui servirait de justificatif pour justifier sa recherche. Et des histoires comme çà je peux en raconter beaucoup. Merci pour ces fainéants de chômeurs. Je demande qu'à croire les conclusions de ce rapport et le grand effort fournit pour rechercher du personnel , je signalerai donc au demeurant qu'il existe une structure compétente pour les aider (l' ANPE) qui est très peu voire pas sollicitée
par ce secteur d'activité.

* le numérus clausus au concours pharmacie a augmenté mais le nombre de pharmacie diminue. Les fusions d' officines impliquent une diminution des salariés et le non emploi d'un remplaçant. Dans une petite structure, le titulaire qui partait en vacances embauchait un remplaçant, dans une grande structure le remplaçant n'est pas nécessaire.

*l'achat d'une officine pourrait être une solution au chômage. Cependant les prix me paraissent excessifs et personne ne peut garantir la revente de la pharmacie plus tard. Si la revente était assurée alors pourquoi pas. J'ai fait des démarches dans ce sens pour l'achat d'une officine et déjà de nombreuses officines sont dans cette situation d'être invendables. Certains diront que ces pharmaciens auraient dû réfléchir avant d'acheter. Mais ne vous sur-estimez pas car j'ai vu des gens hyper-compétents et hyper-présents ne pas pouvoir joindre les deux bouts. Il y a des paramètres externes qu'on ne peut maitriser (perte de la maison de retraite, réformes, délocalisation d'une grande entreprise avec les conséquences : chute de la démographie, départ des médecins). D'autres paramètres externes peuvent survenir et surviendront; alors restons modestes.
Les nouveaux acquéreurs doivent tenir compte dorénavant dans leurs paramètres d'achat, de l'éventualité de ne pas pouvoir revendre leur officine. Le fait de garder les prix élevés des officines et donc de promouvoir la création de SEL avec investisseurs externes pourrait permettre à certains titulaires de retrouver leurs billes, mais est ce l'intérêt de la pharmacie?. Nous avons connu la crise des subprimes des logements alors ne faisons pas la crise des subprimes des officines.

*La solution de travailler en grande et moyenne surface, idéologiquement exclue devient maintenant envisageable car il faut bien vivre.

* Droit au travail. Les pharmaciens adjoints sont très faiblement représentés; ils n'ont qu'un devoir d'écoute et d'exécution. Y aurait-il des sous-pharmaciens. Jamais notre avis ne nous est demandé, seulement nos cotisations diverses (les adjoints représentaient pourtant 48,44% des officinaux en 2002).
Cependant les adjoints apporteraient certainement car l'intérêt du patient est leur principal objectif et non l'aspect commercial à tout prix.
Actuellement il n'y a pas de travail pour tous, alors que nous avons la volonté de travailler. L'arrêt du travail pendant un certain temps peut entraîner l'oubli et donc la difficulté à en retrouver un.

Si des solutions ne sont pas trouvées alors il faudra penser à d'autres solutions pour que chacun puisse travailler :
– la fonctionnarisation des pharmaciens (on paie bien actuellement des fonctionnaires à la sécurité sociale pour nous contrôler, alors pourquoi pas des pharmaciens ayant un salaire fixe qui s'auto-contrôleraient ?)
– la libéralisation de la création des pharmacies (système qui favoriserait les innovations)
– la modification de la loi de répartition géographique (1 titulaire pour 1 chiffre d'affaire ou 1 titulaire pour 1 population)
car nous voulons travailler.

Le forum sera réparti en plusieurs thèmes :
• Le chômage : vrai ou faux ?
• Le bilan de la démographie pharmaceutique de l'ordre peu crédible ?
• L'achat d'une officine : un risque démesuré ?
• Difficulté de certaines officines avec personnel pourtant compétent ?
• Sous représentation des adjoints et ignorance de leurs problèmes ?
• Les SEL avec investisseurs pour ou contre ?
• Alternatives à la situation actuelle : fonctionnarisation, libéralisation, modification de la loi de répartition géographique .
• Titulaires exprimez-vous
• Autres thèmes

Une partie questionnaire permettra d'évaluer numériquement la situation, les prévisions, les attentes de chacun. J'exposerai ensuite les résultats sous forme d'histogrammes. Pour le sérieux de cette enquête, j'ai réussi à me procurer la liste de tous les adjoints de France, j'essaierai donc de vérifier la vérité de situation et qu'un même individu ne soit pas comptabilisé plusieurs fois. Ce sera ensuite à l'Ordre, bien entendu seule autorité compétente, de vérifier avec ses propres moyens beaucoup plus performants.
Pour que l'échantillon de pharmaciens adjoints soit le plus représentatif possible de la réalité j'espère que vous parlerez entre adjoints de ce site. Donc regardez dans vos trombinoscopes les adresses email de vos anciens camarades et transmettez les moi. Je leur enverrai un email pour les encourager à venir voir ce site. Les informations vous concernant ne seront pas divulguées.
Dans le forum, ne devra être cité aucun nom ou lieu. La discussion devra rester courtoise. Et le but d'un tel débat serait de pointer les problèmes s'il y en a pour que personne ne puisse faire semblant de les ignorer. Il faut chercher des solutions qui conviennent aux titulaires et qu'ils ne soient pas eux aussi lésés, car il semble qu'un certain nombre d'entre eux veut aussi des changements.


Ensemble, OUI NOUS POUVONS

mon adresse email: pharmacien_et_chomeur@yahoo.fr" FIN DE CITATION


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