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pharma-espoir

Forum » » Les inclassables » » Accueil des patients et agencement des comptoirs


Posté : 10-10-2015 15:39 icone du post

Poussin, je vais faire rebondir sur tes remarques car je ne suis pas d'accord sur certains points :

- Pour le "box" : effectivement, le terme est repoussant (bien qu'employé dans les services d'urgences à l'hôpital). Merci pour cette remarque qui fait avancer ma réflexion. Il faut trouver un autre terme : salle d'accueil des patients, local de confidentialité, espace de confidentialité....

- Pour les attentes des patients, je ne suis pas du tout d'accord, les attentes sont très différentes selon la typologie du patient : un jeune cadre de 35 ans qui vient chercher son petit paracétamol à sa pause pour soigner son mal de crâne n'aura pas du tout la même atteinte qu'un retraité de 75 ans polymédiqué qui se plaint des effets secondaires de ses traitements, qui ne seront pas non plus les mêmes attentes d'une jeune femme timide qui vient pour une contraception d'urgence. Le premier voudra sa boite le plus vite possible et basta. Le 2ème attendra de son pharmacien qu'il prenne le temps de l'écouter et de faire le point sur son traitement. La 3ème voudra que sa PDL et les conseils soit dispensés à l'abris des regards des autres. Idem pour un patient alcoolique qui préférerait que les 20 boites de Baclofène ne soit pas déposées sur le comptoir devant les 10 patients qui attendent dans l'officine. Mon modèle respecte les attentes de chacun justement : ceux qui veulent du rapide choisissent les comptoirs classiques, ceux qui veulent du confidentiel et du conseil choisissent les espaces fermés.

- Pour un jeune qui veut s'installer il faut anticiper l'avenir. La vaccination, la prévention, les dépistages, la pharmacie clinique, l'éducation thérapeutique... pour mener à bien ces missions, il faudra forcément des salles fermées. Quand on recevra une ordonnance électronique associée à un dossier patient, je me vois mal analyser et optimiser le traitement à partir du bilan bio et des derniers CR des médecins devant les autres patients qui attendent derrière. Et la principale question, c'est pas "est-ce qu'on aura à faire ce boulot ?" mais plutôt "quand est-ce qu'on aura à faire ce boulot ?", parce qu'entre nous on sait tous que ça va forcément venir. C'est déjà le cas dans les plupart des grandes puissances économiques mondiale, et pas besoin d'aller jusqu'aux USA, il suffit de regarder l'Angleterre ou la Suisse.

Cet article provient de Pharmechange
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