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Pharmay

Forum » » Les inclassables » » 2 français sur 3 prêt à acheter leurs médicaments ailleurs qu'en pharmacie


Posté : 14-04-2013 13:51 icone du post

« Mais un mauvais cheval reste un mauvais cheval, dans le sud , dans le nord, à la ville comme à la campagne. »
Tout dépend à quoi tu évalues les compétences de ton adjoint.
Personnellement, quand je vois que la réponse standard à toute demande d’ATB c’est un complément alimentaire Cranberry en le présentant comme un médicament, je ne me sens pas moins compétent que mon (ex)titulaire.
Quand on m’apprend qu’un mal de gorge se soigne avec pastille collutoire et propolis, je ne me sens pas moins compétent que mes ex-patrons.
Quand je vois qu’on propose à un accidenté de la route de prendre du magnésium pour soigner ses tremblements (véridique), je ne me sens pas plus bête que mon ex-patronne.
Quand mon ex-titulaire me demande si j’ai entendu parler du CYP450, je ne me sens pas incompétent.
Tu vois, des gens incompétents, il y’en a aussi chez les titulaires (et les adjoints) et si tu évalues la compétence d’un pharmacien à sa capacité de charlataniser la clientèle en plaçant un maximum d’oscillo et de probiotiques, c’est sûr qu’en sortant de la fac, t’es pas très bon, mais pour faire le boulot tu peux le filer à un BTS force de vente. On n’exerce pas une profession artisanale où on apprend en faisant (comme un ébéniste ou un potier) mai une profession intellectuelle où il faut constamment se remettre en cause et je pense que le jeune diplômé a beaucoup à apporter à une équipe quand bien même sa faible expérience au comptoir fait qu’il manque d’assurance.
Quant à tes amis qui ont du mal à trouver un adjoint, c’est vrai que sur les sites, on retrouve beaucoup plus d’annonces de remplacement congés mat que de CDI plein temps, mais si ils sont loin de tout, il y’a un concept qui s’appelle l’offre et la demande qui fait que certains acceptent des postes en dessous de leur coeff pour bosser dans la ville où ils ont fait leurs études, et que certaines villes sont prêtes à offrir un local à un toubib et lui garantir un salaire minimum pour qu’il vienne chez eux.
Je ne cherche pas de boulot en officine (Dieu m’en garde !) mais j’ai lu cette annonce ce matin :
« besoin urgent d'un étudiant, préparateur ou pharmacien pour un remplacement maladie de longue durée ( date reprise inconnue) horaires a déterminer selon possibilité (de 12 à 35H) »
Ca ressemble pas vraiment à ce qu’on est en droit d’attendre en sortant de 6 ans d’études, un poste de bouche trou qu’on est prêt à filer à n’importe qui.

Cet article provient de Pharmechange
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